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Onze maladies de voyage étranges

Le Vif

Des vers qui se nichent dans les yeux en passant par un parasite qui vous mange l’intérieur du nez: voici onze maladies étranges qu’il vaut mieux essayer d’éviter.

On sait tous que dans certains pays, on peut attraper la malaria, le choléra ou la fièvre jaune, mais il existe toute une série de maladies bizarres et mystérieuses, dont la plupart sont heureusement rares, que l’on peut également contracter. Le médecin Jane Wilson-Howarth a établi une liste de ces affections étranges.

1. Le froid paraît chaud

À l’époque, les médecins pensaient que les patients atteints de ce symptôme étaient devenus fous: les objets froids leur paraissaient en effet bouillants. À présent, on sait que cette sensation est due à la ciguatera, une intoxication alimentaire causée par des algues présentes dans les eaux tropicales autour des îles de Saba, Saint-Eustache et Saint-Martin, mais aussi en Floride, à Hawaï et à Porto Rico. Les grands poissons mangent ces algues avant d’être consommés par les humains qui contractent la ciguatera. Les patients atteints de cette affection peuvent également souffrir de nausées, de diarrhée, de maux de tête, d’hallucinations, de douleurs musculaires, etc. Les troubles peuvent durer plusieurs mois et même des années.

2. Petits vers dans les yeux

Les loa loa sont des petits vers qui peuvent se retrouver dans le corps humain et nager dans le blanc des yeux. La maladie est très répandue en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. Elle est causée par une piqûre de la mouche Chrysops. Les larves du loa loa se retrouvent dans le sang et se propagent dans le corps. La maladie se caractérise par des excroissances qui démangent ou font mal. Quand les vers se atteignent les yeux, ceux-ci s’infectent et gonflent.

3. D’affreux ulcères

Les puces chiques propagent la leishmaniose qui peut toucher autant les animaux que les humains. La gravité des symptômes dépend du type de leishmaniose. Le patient peut ainsi souffrir d’ulcères passagers, mais s’il est atteint d’une forme plus grave, le parasite provoque des ulcères qui ressemblent aux plaies de lèpre. En outre, les puces endommagent le nez (elles peuvent même manger tout l’intérieur du nez) et font gonfler la bouche et la rate. Si la maladie n’est pas traitée, on peut en mourir. Il y a des cas de leishmaniose en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe méridionale.

4. Des petits animaux qui crachent

Plusieurs petits animaux crachent des liquides particulièrement déplaisants pour leurs victimes. En Floride, on trouve des phasmes capables de cracher à une distance de 40 centimètres. Leurs crachats irritent les yeux et causent des troubles de respiration. Les cigales et les scorpions sont également capables de cracher une substance douloureuse.

5. Le cauchemar de tous les hommes

À en croire les histoires qui circulent, la forêt d’Amazonie abrite des petits poissons qui lorgnent sur les hommes en train d’uriner. Ils remontent le flux d’urine, s’accrochent à leur pénis, nagent à l’intérieur et y plantent leurs petites piques. La seule façon de se débarrasser du poisson serait une amputation du pénis. S’il est vrai que les petits poissons candiru entrent parfois dans les cavités du corps humain, ils préfèrent les autres poissons. Si le candiru se retrouve tout de même dans un pénis, il est rarement nécessaire que le pénis soit amputé, même si ce n’est pas totalement exclu.

6. La danse comme remède

La tarentule est un nom collectif pour toute une série de grandes araignées souvent poilues. Les symptômes varient en fonction de l’espèce, mais à l’époque on pensait que la danse d’une tarentelle rapide guérissait la victime. À l’heure actuelle, il vaut mieux se rendre chez un médecin pour soigner la plaie.

7. Une mer qui mord

Lorsqu’on nage en mer après une tempête tropicale, on dirait parfois que l’eau vous mord. Ce n’est pas un effet de l’imagination, car les tempêtes provoquent souvent le détachement de méduses qui flottent dans l’eau. Lorsqu’on heurte ces méduses, on peut se faire très mal.

8. La maladie du sommeil

La maladie du sommeil transmise par la mouche tsé-tsé est une maladie crainte et difficile à prévenir ou à guérir. La mouche est présente en Afrique subsaharienne. Si la piqûre de la mouche tsé-tsé est douloureuse, les conséquences sont encore bien pires. D’abord, un ulcère apparaît à l’endroit de la piqûre. Ensuite le patient est atteint de fièvre, de maux de tête, de fatigue, de douleurs musculaires et lorsque le parasite atteint le cerveau, il souffre de troubles de sommeil, de confusion, de convulsions épileptiques et finit par tomber dans le coma et mourir. Il existe un médicament pour guérir la maladie du sommeil, mais il est difficile à obtenir.

9. Allergique à l’océan

Après avoir nagé, il arrive qu’on souffre d’éruptions cutanées aux endroits où l’on portait son maillot. Il s’agit d’une réaction aux larves de méduses et d’anémones de mer qui se nichent entre la peau et le maillot. Connue sous le nom de « Seabather’s eruption » (éruption du baigneur), cette affection est présente en Floride et à un degré moindre aux Bahamas, aux Philippines, en Thaïlande, au Brésil et en Nouvelle-Zélande. Il n’est pas nécessaire de faire traiter l’eczéma par un médecin. Une crème contre les démangeaisons suffit. Mieux vaut encore éviter les démangeaisons en retirant son maillot immédiatement après avoir nagé et en prenant une douche chaude.

10. Les furoncles qui ne disparaissent pas

Si les furoncles sont assez fréquents, il faut se méfier s’ils ne disparaissent pas quand on revient d’un voyage lointain. Ils pourraient indiquer une infection à SARM, courante en milieu hospitalier, mais que l’on peut également contracter par le contact physique dans un environnement peu hygiénique.

11. Le ver de Guinée en voie de disparition

Généralement, on ne se réjouit pas quand un animal est menacé de disparition, mais dans le cas du ver de Guinée, on ne s’en affligera pas. Autrefois présent dans de nombreux pays africains, le ver de Guinée provoque la dracunculose. Les humains contractent la maladie en buvant de l’eau contenant des cyclops (de minuscules crustacés) qui abritent des larves du ver de Guinée. Nichées dans le corps humain, ces larves peuvent atteindre 90 centimètres de longueur. Un an après l’infection, le patient voit apparaître une grande ampoule. Celle-ci s’ouvre et le ver en sort. La seule façon de se débarrasser du ver est d’y tirer doucement pour l’enrouler autour d’un bâtonnet, mais cette opération peut durer des mois. Heureusement, le risque de l’attraper est réduit et certainement si vous buvez de l’eau filtrée. (MS)

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