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Jean-Jacques Cloquet : « Offrir du bonheur aux gens qui sont autour de soi »

Jean-Jacques Cloquet, 58 ans, s’apprête à relever un nouveau challenge : en janvier prochain, il quittera son poste de CEO de l’aéroport de Charleroi pour occuper celui de directeur opérationnel et commercial de Pairi Daiza.

Qu’est-ce qu’un beau geste ?

C’est offrir du bonheur aux gens qui sont autour de soi… A ses enfants, mais aussi à ceux qui ont un peu moins de chance.

Qu’avez-vous fait récemment pour vous-même ?

J’ai redéfini mes priorités dans la vie. J’ai décidé d’arrêter de me tracasser pour le professionnel afin de me consacrer plus encore à mes proches. Le déclic, c’est d’avoir perdu des amis et des membres de ma famille. Là, je me suis dit :  » OK, tu as 58 ans, et si tout s’arrêtait pour toi demain ?  »

Et pour votre entourage privé ou professionnel ?

J’ai invité mes sept enfants et leurs conjoints à passer deux semaines de vacances en Provence. Je jouais au go… Je faisais les courses, j’organisais les soirées et les activités de la journée… Cela m’a rendu très heureux. Sinon, cet été, à l’aéroport de Charleroi, on a souffert d’un manque de bagagistes à cause de la politique de Ryanair. Du coup, quand il manquait des bras, j’allais sur la piste aider les bagagistes à charger et décharger.

Et pour la société ?

J’ai accepté la présidence de l’asbl des lacs de l’Eau d’Heure pour développer les activités tout en respectant au mieux l’environnement du site.

Quel beau geste avez-vous posé pour des gens qui ne vous aiment pas ou que vous n’aimez pas ?

Quand j’ai été licencié injustement de la Carolo, en 2007, presque tout le monde m’a tourné le dos. Je ne reproche pas aux gens de n’avoir rien fait pour moi, car ce n’est pas toujours possible, mais de tourner le dos à un homme tombé aussi bas, ça je ne le pardonnerai jamais. Pourtant, quand je croise une de ces personnes, je la salue toujours et je lui tends la main parce que je respecte les êtres humains.

Qu’avez-vous lu, vu ou entendu qui vous a fait du bien ?

Le jour de mon remariage. Nos enfants, issus de nos précédentes unions, nous ont lu une lettre, à mon épouse et à moi, pour nous dire qu’ils étaient heureux.

De quel acte êtes-vous le plus fier ?

Lorsque l’aéroport de Charleroi a offert trois baptêmes de l’air à des gosses défavorisés. Je me rappelle d’un gamin qui m’a dit avant d’embarquer :  » Je vais pouvoir aller dans le ciel voir mon grand-père.  » J’en pleure encore.

Quel acte, le vôtre ou celui de quelqu’un d’autre, a changé votre vie ?

Mon licenciement en 2007. Même si c’est un acte négatif en soi, il m’a permis de rebondir vers le meilleur. Je pense que quand on essaie de faire le bien autour de soi et qu’on est juste, on finit toujours par récolter le meilleur.

Qui vous inspire ?

Abraham Lincoln, un homme parti de rien. Il a exercé tous les métiers pour payer ses études d’avocat. Devenu président, il a aboli l’esclavage et réuni l’Amérique.

Selon vous, le monde irait mieux si…

Chacun donnait un peu de son temps pour aider les plus démunis et si on consacrait plus de moyen à l’éducation des jeunes.

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