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Reynders met en garde contre une nouvelle prolifération nucléaire

Le Vif

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a mis en garde contre une nouvelle course à l’armement nucléaire si les Etats-Unis se retirent du traité sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire (INF) avec la Russie, comme ils l’ont annoncé.

« Naturellement, une nouvelle prolifération nucléaire est notre grand souci », a affirmé Didier Reynders, présent à Bucarest (Roumanie) dans le cadre d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. En octobre dernier, le président américain Donald Trump avait annoncé son intention de se retirer du traité INF, signé entre l’URSS et Washington en 1987 et qui abolit l’usage des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5.500 km, au motif que Moscou ne le respectait pas.

Le mois dernier, les Etats-Unis avaient donné à la Russie 60 jours, avec échéance au 2 février, pour démanteler les nouveaux missiles violant selon eux le traité, menaçant de lancer la procédure de retrait.

Selon des informations obtenues par l’agence de presse allemande DPA, ils devraient annoncer ce vendredi leur sortie du traité et en auraient informé leurs alliés de l’Otan.

Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a prévu de s’adresser à la presse vendredi matin à Washington. Il n’y a pas eu de confirmation de la part du département d’Etat que ce sujet sera abordé lors du briefing, mais des officiels ont laissé entendre jeudi que les Etats-Unis étaient préparés à se retirer de l’INF.

« Une nouvelle prolifération nucléaire constituerait une menace pour toute l’Europe, pas seulement pour l’Union européenne », a déclaré ce vendredi Didier Reynders selon qui, par ailleurs, un cadre multilatéral est nécessaire pour lutter efficacement contre la prolifération nucléaire.

L’affaire sera évoquée dans le cadre de l’Otan et lors d’une visite à Washington les 21 et 22 février prochains, a encore promis le ministre des Affaires étrangères. Selon ce dernier, il faut également poursuivre les discussions avec la Russie. « Il est peut-être temps que l’Union européenne joue un rôle de premier plan dans les discussions sur la non-prolifération avec la Russie », a-t-il conclu.

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