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Cultivateur de cannabis: un métier d’avenir au Canada (en images)

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

La Canada va devenir le premier pays industrialisé à légaliser l’usage récréatif du cannabis ce mecredi 17 octobre. Dans la province de l’Ontario, au Niagara College, 24 étudiants suivent une formation horticole pour devenir cultivateur de marijuana. Ils apprennent à irriguer, nourrir, protéger, tracer avec des codes barre et tester le contenu chimique d’une cinquantaine de plants de cannabis. Le business promet d’être florissant, c’est pourquoi, la formation aborde aussi le côté marketing du secteur. En cultivant ce plant,  » combien cela va-t-il me coûter pour combien de temps de travail ? », sont les différentes questions qu’ils vont devoir aussi se poser.

Un plant de cannabis a un besoin en lumière similaire à celui demandé par un chrysanthème et doit être nourri comme une tomate ou un poivron. « C’est une plante vraiment unique et les personnes ressentent un vrai attachement émotionnel avec elle », explique un des responsables de la formation à Reuters.

Ces étudiants sont quasiment tous certains d’avoir un travail à leur sortie de formation. Les entreprises actives dans le secteur se sont en effet multipliées ces derniers temps. Car, en l’absence de formation spécifique, les entreprises optent souvent pour des profils d’horticulteurs, de bio-chimistes ou encore… de personnes familières avec le produit.

Près de 5 millions de Canadiens (16% de la population) ont consommé 773 tonnes de cannabis en 2017, dont une infime partie à des fins thérapeutiques, pour des dépenses estimées à 5,5 milliards de dollars canadiens, selon Statistique Canada. Avec la légalisation, le nombre de consommateurs devrait légèrement augmenter d’ici la fin de l’année, selon cet institut. Très rapidement, l’essentiel de la croissance du marché sera assuré par les produits dérivés (pâtisseries, boissons, chocolats, etc), qui seront légalisés en 2019, prédisent les analystes.

2000 CV pour 38 postes

La société Aurora Cannabis qui vient d’ouvrir les portes de son usine à Montréal a reçu près de 2000 CV pour seulement 38 postes à pourvoir dans un premier temps, relaie BFMTV. Pour des postes de spécialiste d’horticulture, de transformation ou de contrôle qualité, les salaires peuvent monter jusqu’à 25 dollars canadiens de l’heure (16,65 euros).

Seul petit bémol pour les étudiants: ils ne pourront pas profiter de leur plant qui seront tous détruits à la fin du cursus de 12 semaines.

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