© Reuters

Coupe du monde : recettes pour un mois à la russe

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le pays organisateur de la Coupe du monde est un empire renaissant, controversé, menaçant, sous Vladimir Poutine. Ce pays finalement méconnu charrie derrière lui une histoire mouvementée, à la fois sombre et romantique, marqué par la guerre froide et la période soviétique.

L’équipe nationale de Russie, qui joue contre l’Arabie Saoudite ce jeudi 14, match d’ouverture du Mondial, est peut-être la plus faible du tournoi, si l’on s’en réfère au classement de la Fifa, mais autour d’elle, il y a de quoi ne pas s’ennuyer. Voici de quoi regarder, écouter, lire, manger, boire, vibrer en parfait mode russe.

Pour préparer le match

1. Les films

Le Cuirassé Potemkine, Sergueï Eisenstein, 1925

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Le classique par excellence. Ce film muet de propagande conte la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa, en 1905. Il est notamment célèbre pour sa scène des escaliers, au cours de laquelle des soldats tsaristes tirent dans la foule. Une évocation de la révolution manquée de 1905 devenue une référence mondiale. Lors de l’Exposition universelle de Bruxelles, en 1959, il fut même désigné meilleur film de tous les temps.

Soleil Trompeur, Nikita Mikhalkov, 1994.

Un petit bijou qui illustre le monde fantasmagorique de l’époque stalinienne avec ces chants, ces ballons rouges dans le ciel et une atmosphère de « meilleur des mondes ». Ce jour de l’été 1936, Sergueï Petrovich Kotov, un héros de la révolution bolchévique, passe une belle journée en famille à la campagne, mais il s’agit de la dernière : il sera bientôt arrêté, sur ordre de Staline… De la féérie à la tragédie. Oscar du meilleur film étranger.

Leviathan, Andreï Zviaguintsev, 2014

Ce film transpose un fait divers américain dans une Russie contemporaine aux contours cauchemardesques, dans laquelle les individus sont broyés par le système. En toile de fond, une réflexion sur le fondement de la justice, sur la corruption et sur les travers de lois faites pour défendre les intérêts des puissants. L’oeuvre a suscité une forte polémique en Russie même. Prix du scénario au festival de Cannes.

Faute d’amour, Andreï Zviaguintsev, 2017

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Un autre film étourdissant sur la Russie contemporaine, considéré par de nombreux critiques comme l’un des meilleurs films de 2017. Le propos est universel et concerne l’amour éternellement trahi, la déliquescence morale. Mais la métaphore concerne bien cette Russie en proie à bien des maux. « Un film s’avançant en un territoire où l’humanité ne serait plus que résiduelle… », écrit Jean-François Pluijgers dans Focus Vif.

2. Les musiques

Katoucha, Mikhail Issakovska et Matveil Blanter, 1938

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

C’est la chanson de guerre soviétique par excellence, devenue un classique incontournable. La lettre d’une amoureuse à son amant sur le front. Attention, le rythme de cet hymne pourrait porter les footballeurs à forger l’exploit.

L’âme slave, au gré des vents d’Europe, 1995, Sony Music. Ce disque est une plongée au coeur de l’âme slave, « mélange unique de fièvre et de joie ». C’est une bande son parfaite pour cette Coupe du monde russe. On y retrouve l’éternel Kalinka par les Choeurs de l’armée rouge, du Rachmaninov, du Chostakovitch et l’immense berceau musical qui dépasse les frontières de la Russie actuelle.

Les chansons russes populaires. Russia Beyond, qui est avant tout un média officiel vantant la Russie actuelle en français, donnait en 2016 un aperçu intéressant de quelques excellents artistes contemporains qui méritent d’être suivis : Pompeya, Tesla Boys, Little Big, On-The-Go, Jack White… Pour aller au-delà des caricatures et énergiser vos avant-matchs à la sauce russe en anglais.

A moins que vous ne préfériez t.A.T.u, le girls band plus populaire qui a cartonné au début des années 2000 :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Et voici les cent chansons préférées des Russes, marquées par la Seconde guerre mondiale et la période soviétique.

3. Les romans

Les Frères Karamazov, Fiodor Dostoïevski, 1979-1880, éd.Babel/Actes Sud. Ce drame familial et spirituel évoque les différentes facettes de l’âme russe à la fin du 19e siècle. Il met en scène les trois enfants d’un homme vulgaire et sans principes, Karamazov, et tourne autour du parricide commis par l’un d’entre eux. Chacun présente un profil différent : l’un est pieu, l’autre intellectuel matérialiste, le troisième impétueux et empli de vice. Un chef-d’oeuvre de la littérature. A lire aussi : Crime et châtiment, L’Idiot.

Le Docteur Jivago, Boris Pasternak, 1957, éd. Gallimard/Folio. Un autre temps. Ce roman brosse le tableau du passage de la Russie tsariste à l’Union des républiques socialistes soviétiques. Une période agitée, violente, traversée par une terrible guerre civile. Boris Pasternak a obtenu le prix Nobel de littérature en 1958.

Une journée d’Ivan Denissovitch, Alexandre Soljenitsyne, 1962, éd. Robert Laffont/Fayard/10.18. Ce roman fut le premier à évoquer la vie quotidienne d’un prisonnier dans un camp soviétique du Goulag. Il a provoqué un électrochoc en pleine période de déstalinisation. Son auteur, Alexandre Soljenitsyne a reçu le prix Nobel de littérature en 1970. On lui doit aussi Le Premier cercle (1968), La Roue rouge (1971) ou L’Archipel du Goulag (1973), publiés malgré la censure. Il est contraint à l’exil et revient finir ses jours en Russie après la chute du communisme et la disparition de l’URSS.

C’est moi qui souligne, Nina Berberova, 1989, éd. Babel/Actes Sud. Cette grande dame de la littérature russe, qui a vécu en France puis aux Etats-Unis, dessine dans cette autobiographie une fresque de la Russie de 1922 à 1967, parmi ces écrivains et intellectuels en route vers l’exil. Découverte sur le tard, Nina Berberova est aussi l’auteur de nombreux petits romans très stylés, dont L’Accompagnatrice.

Une saga moscovite, Vassili Axionov, 1994, éd. Gallimard/Folio. Publié peu après la chute de l’URSS, ce roman décrit la vie d’une famille d’intellectuels, les Gradov, pendant la période stalinienne.

La fin de l’homme rouge, Sevtlana Alexievich, 2013, éd. Actes Sud. C’est le récit d’un temps de désenchantement. L’auteur, biélorusse, évoque la désillusion suivant l’époque communiste à travers les témoignages de ceux qui ont souffert de changements sociaux brutaux. Cette dissidente a obtenu le prix Nobel de littérature en 2015.

L’Archipel des Solovki, Zakhar Prilepine, 2017, éd. Actes Sud. Une saga, dans la grande lignée du roman russe, qui conte l’histoire du premier camp du régime soviétique, à cent soixante kilomètres du Pôle Nord, à travers l’histoire d’amour entre un détenu et sa gardienne. L’oeuvre est puissante. Le profil de l’auteur, membre du parti national-bolchévique et militaire, est davantage décrié.

4. Le livre politique

Dans la tête de Vladimir Poutine, Michel Eltchaninoff, 2014, éd. Actes Sud. En janvier 2014, les cadres du régime russe ont reçu un singulier cadeau de nouvelle année : des livres de philosophie. Edifiants : ils prônent la « Voie russe » ou réveillent la nostalgie de l’Empire eurasiatique. C’est en partant de cela que cet auteur tente de comprendre ce qui anime le président russe, dans la foulée de son annexion de la Crimée. A lire ou relire après sa réélection, à l’heure de la Coupe du monde. A lire aussi : Le rapport Nemtsov, Poutine et la guerre. Toujours aux éditions Actes Sud, un livre édifiant sur les dessous de la guerre en Ukraine, basé sur les notes de l’opposant assassiné en février 2015.

5. Le livre de foot

Football Dynamo. Modern Russia and the people’s game, Marc Bennetts, 2008, Virgin Books. Même s’il date un peu, ce livre est un voyage remarquable et étourdissant dans le football de Russie post-soviétique. L’auteur part à la rencontre de ces oligarques qui se sont emparés des équipes, mais évoque aussi les faillites, les identités chamboulées, les dérives mafieuses, la corruption, le racisme, le hooliganisme… Une immersion dans un empire en plein bouleversement. Et, dans les années qui ont suivi la chute du communisme, en pleine déliquescence.

6. Les matchs historiques

Belgique – URSS : 4-3, le 15 juin 1986.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Personne n’a oublié cet incroyable match des huitièmes de finale de la Coupe du monde au Mexique en 1986. Cette victoire sur un score inédit, au bout de la nuit et des prolongations, qualifie les Diables rouges et leur ouvre la voie d’un parcours sans précédent, qui se terminera en demi-finale. Les buts d’Enzo Scifo, Jan Ceulemans, Stéphane De Mol et Nico Claessens restent dans la mémoire collective. Et suscitent toujours des frissons.

URSS – Yougoslavie : 2-1, le 10 juillet 1960.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La finale du premier Championnat d’Europe des nations de l’histoire est sulfureuse sur le plan géopolitique. D’une part, elle consacre la domination de l’Europe communiste avec une rencontre « 100 % Est ». Mais elle oppose en outre deux pays qui se regardent en chiens de faïence : la Yougoslavie de Tito a pris ses distances par rapport au communisme soviétique. L’URSS remporte le premier Euro après prolongations, à l’issue d’une compétition austère.

7. Les joueurs de légende

Lev Yachine.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

On le surnommait « L’Araignée noire » tant il tissait sa toile dans les buts, toujours en tenue noire, et rendait la tâche des attaquants adverses bien compliquée. Pensez-donc : il a arrêté pas moins de 150 penaltys tout au long de sa carrière. Joueur du Dynamo Moscou, le club des services secrets soviétiques, il contribue soviétique lors de l’Euro 1960. Et reste à ce jour le seul gardien de but à avoir remporté le Ballon d’or, en 1963.

Oleg Blokhine.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

C’est vrai, il ne devrait pas figurer dans cette liste : Oleg Blokhine est Ukrainien. Mais l’Ukraine n’est pas qualifiée pour ce Mondial et, à l’époque de ses exploits, il jouait pour l’URSS. Deuxième Ballon d’or soviétique, en 1975, il séduisait par ses dribbles et son sens du but. Après avoir arrêté sa carrière de joueur, il est devenu entraîneur et a mené l’Ukraine en quart de finale de la Coupe du monde 2006.

8. Les récits de voyage

Récit d’un voyage à pied à travers la Russie, John Dundas Cochrane, 1823/réédition 1993, éd. Ginkgo. Une plongée dans le temps, sur les traces d’un capitaine de la marine britannique qui entreprend seul un voyage à pied à travers l’Empire russe, jusqu’aux frontières de Chine. L’expédition dure trois ans. Les épreuves sont nombreuses, de même que les émotions profondes au coeur du vide sibérien

Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson, 2011, éd. Gallimard.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Ce récit autobiographique du célèbre écrivain voyageur français a obtenu le prix Médicis de l’essai. Il n’est autre que le carnet d’ermitage de l’auteur, qui é vécu six mois en autarcie dans une cabane le long du lac Baïkal. Ou comment retrouvé le silence et l’infini en notre époque hyperconnectée.

9. Les livres de cuisine

La cuisine russe, Michel Parfenov, 2005, éd. Actes Sud. Le directeur de la collection « Lettres russes » des éditions Actes Sud propose un voyage au coeur de la cuisine russe, mêlant récits ethnologiques, souvenirs de son enfance et recettes. Russe par ses origines familiales, Michel Parfenov évoque les détours par « drôles d’épicerie » de son enfance qui l’ont initié à cette autre gastronomie. Et l’on plonge avec lui dans ces autres produits aux noms plus ou moins étranges : vodka, kvas, blini, kacha, koulibiac, goloubtsy, sans oublier le caviar…

La cuisine totalitaire, Vladimir et Olga Kaminer, 2015, éd. Babel. Parce qu’avant la Russie de Poutine, l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) était un régime empire dont les frontières recouvraient des républiques devenues indépendantes : Arménie, Biélorussie, Géorgie, Lettonie, Ouzbékistan, Ukraine… Parce que les traditions culinaires y étaient imprégnés de cultures à l’histoire différentes : plats pimentés du Caucase, mets crémeux d’Ukraine, repas équilibrés des pays baltes… Ce livre, avec des récits plein d’humour et des myriades de recettes, joue l’Ostalgie.

10. Le magasin russe

Petrossian, rue Vanderkindere 418, 1180 Bruxelles. Pour votre caviar, rien de telle que de rendre une visite à cette maison française installée à Bruxelles depuis 2013. Vous y trouverez la petite boîte bleue miracle. Sachez toutefois que le caviar russe… ne provient plus de Russie, la pêche massive dans la mer Caspienne ayant entraîné une interdiction en 2009. Vous trouverez aussi dans cette boutique d’autres produits russes, des blinis à la vodka.

Pour déguster le match

1. L’apéritif

Vodka et Zakouskis. Vous êtes confortablement installés devant votre téléviseur ? Les invités sont arrivés pour assister au match de la Russie. Pour l’apéritif, rien de tel qu’une vodka, bien sûr. En évitant qu’elle soit frelatée. Vous pouvez opter pour la pure ou lui préférer des versions épicées (à l’herbe de bison, par exemple, ou au poivre). Saviez que cette boisson, l’alcool fort le plus consommé au monde, est arrivée en Russie au XIVe siècle, en provenance de Gênes ? A l’époque, il était distillé au départ du raisIn mais, depuis, il l’est surtout au départ de céréales (blé, orge, sarrasin) même si on peut également la produire à partir de pommes de terre ou de betteraves.

Coupe du monde : recettes pour un mois à la russe
© AFP

En guise d’accompagnement : des Zakouskis, un nom russe rentré dans le vocabulaire courant. « Certains zakouski constituent avec la vodka des alliances particulièrement harmonieuses, nous dit le Routard. Citons le cornichon salé, les masliata (petits champignons qui, marinés, ont une consistance visqueuse), le maquereau (skumbria) salé, la julienne (petite entrée à base de champignons cuits au four) et le kholodets (gelée préparée avec des morceaux cartilagineux de porc). » Mais bien sûr, n’oubliez pas le caviar, les poissons fumés, les blinis et les cornichons.

2. L’hymne

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

L’hymne soviétique revisité. « Russie est notre puissance sacrée, Russie est notre pays bien aimé… » Telles sont les nouvelles paroles de l’hymne de la fédération de Russie adoptées en l’an 2000. Son histoire raconte l’histoire mouvementée de cet empire. En 1944, l’URSS adopte un nouvel hymne en remplacement de l’Internationale communiste, composé par Aleksandr Aleksandrov, avec des paroles « ouvrières ». A la chute du communisme, il est remplacé par la Chanson patriotique de Mikhaïl Glinka, mais la greffe ne prend pas. On en est revenu en 2000 au rythme soviétique, mais avec des paroles expurgées. C’est très prenant et intense.

3. Le drapeau

Coupe du monde : recettes pour un mois à la russe
© REUTERS

Le retour des Tsars. Oubliés le marteau et la faucille. Depuis le 11 décembre 1993, la Fédération de Russie à l’indépendance retrouvée a adopté un drapeau qui remonte au régime du tsar Pierre Le Grand. L’explication des couleurs ? Wikipedia : « Le drapeau de la Russie reprend les couleurs panslaves. La couleur rouge signifierait « la souveraineté, la puissance », bleue – la couleur de la Vierge Mère, protégeant la Russie, blanche – la couleur de la liberté et de l’indépendance. Ces couleurs signifieraient aussi la communauté des trois Russies : blanche, petite et grande. Aujourd’hui, on utilise l’interprétation (non officielle) des couleurs du drapeau de la Russie : la couleur blanche signifie la paix, la pureté, l’innocence et la perfection, la couleur bleue – la couleur de la foi et de la fidélité, de la permanence, la couleur rouge symbolise l’énergie, la force, le sang versé pour la Patrie. Et voici un historique plus long.

4. Les joueurs à suivre

Golovin et Afinkeev.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

A 21 ans, le milieu de terrain Aleksandr Golovin (CSKA Moscou) est l’un des joueurs les plus prometteurs du noyau. Certains clubs londoniens chercheraient à le recruter. La star de l’équipe nationale reste Igor Afinkeev (CSKA Moscou), le gardien de but, mais à 31 ans, il n’est pas le plus grand gage de sécurité : plusieurs de ses erreurs ont coûté cher lors de la récente Coupe des confédérations.

5. L’entrée

Le Bortsch. Optons pour ce potage qui réchauffe les artères. Préparé à base de betteraves rouges, qui expliquent sa couleur, ce breuvage est nutritif : il contient des légumes à profusion (haricots, chou, tomates, carottes…) et de la viande.

6. Le plat

Le boeuf Stoganoff. A vrai dire, nous aurions pu choisir les goloubtsi, ce chou farci traditionnel, ou opter pour une bonne carpe, mais nous nous sommes laissé par le classicisme du boeuf Stroganoff. Ces lamelles de viande avec des champignons, des oignons, du paprika et de la crème aigre ont depuis longtemps rejoint les tables occidentales. D’où vient le nom ? Wikipedia : « De nombreuses explications ont été avancées quant à l’origine du nom. Il dérive probablement d’un membre de la famille russe Stroganoff : soit du général d’artillerie Alexandre Grigorievitch Stroganov d’Odessa soit plus probablement de l’adjudant-général Pavel Alexandrovitch Stroganov dont le cuisinier français avait réalisé une recette de fricassée de boeuf en lui donnant le nom de son maître. » A vos fourneaux.

7. La boisson

Un Cahors russe. Et avec ça, qu’est-ce que je vous sers ? On peut opter pour de la bière ou de l’hydromel. Ou alors, suivre ce conseil vin du Routard : « La viticulture naît sous Pierre le Grand, qui importe les premiers cépages d’Occident. L’Église adopte alors pour ses besoins un vin cuit, initialement importé de Cahors, puis produit à Massandra, en Crimée. Ce Cahors local (Kagor), bon marché, est encore l’une des bouteilles favorites des Russes sur la table des repas de fêtes. » A vrai dire, c’est un vin rouge plutôt sucré et les meilleurs viennent aujourd’hui de Moldavie.

8. Le bar ou le restaurant

Les Nouveaux Russes, rue Haute 4 à 1000 Bruxelles. « Vous cherchez une idée originale pour un dîner romantique. Laissez-vous séduire par l’âme slave et les charmes de la cuisine russe. Dégustez son célèbre caviar et ses zakouski, petits hors-d’oeuvre parfaits pour débuter la soirée. Goûtez la salade russe ou réchauffez-vous avec un borschtch accompagné de koulibiak. Les plus gourmands apprécieront les délicieuses pâtisseries russes en guise de dessert. N’hésitez plus et réservez parmi les meilleurs restaurants russes. » (www.lafourchette.com)

Pour digérer le match

1. Le dessert

La crêpe Kalinka. « Fine crêpe aux pommes, coulis de fruits rouges et glace vanille », telle est la recette du restaurant Les Nouveaux Russes et ce sera parfait, merci.

2. La boisson

Le thé. Un bon Earl Grey à la bergamotte version russe, c’est-à-dire parfumée de citron. Et avec ça ? Suivons Le Routard : « Il peut être servi avec des pirojki fourrés, cette fois-ci, au coulis d’abricot ou de fruits rouges, ou avec des blintchiki, petites crêpes, généralement, elles aussi fourrées de différentes bonnes choses. »

3. Le compte-rendu

Le Courrier de la Russie et Footbalski. Pour une actualité russe de référence en français, plongez-vous dans Le Courrier de la Russie, fondé en 2002. Pour découvrir le compte-rendu des matchs de la Russie ou, à tout le moins, une lecture passionnante sur son football .

Bonne Coupe du monde.

Coupe du monde : recettes pour un mois à la russe
© AFP

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire