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La Belgique n’accueillera pas de migrants bloqués au large de Malte

Le Vif

Des contacts diplomatiques « intenses » étaient en cours mardi au sein de l’Union européenne sur l’accueil de 49 migrants bloqués sur les navires de deux ONG allemandes, à bord desquels la situation était « tendue ».

La Belgique rejette la demande de la Commission européenne d’accueillir des migrants qui sont actuellement bloqués sur deux navires d’ONG dans les eaux de Malte, a décidé mardi le comité ministériel restreint (« kern ») du gouvernement d’affaires courantes.

Selon un porte-parole du Premier ministre Charles Michel, le pays est déjà confronté à un nombre élevé de demandes d’asile, « ce qui démontre notre solidarité ». La route migratoire vers Malte ne connaît en outre pas de pic actuellement, et le gouvernement belge est en affaires courantes, ajoute ce porte-parole. Cette annonce intervient alors que des contacts diplomatiques « intenses » étaient en cours mardi au sein de l’Union européenne sur l’accueil de ces 49 migrants bloqués sur les navires de deux ONG allemandes. Selon une source diplomatique européenne, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Irlande, la Roumanie, Malte, le Portugal et l’Italie se sont dits prêts à accueillir une partie des migrants.

L’Espagne s’est aussi déclarée favorable, tout en rappelant qu’elle a déjà accueilli plus de 300 migrants secourus également le 22 décembre par une ONG espagnole, toujours dans les eaux internationales au large de la Libye. Mais Malte exige aussi d’inclure dans l’accord de répartition les 249 migrants qu’elle a secourus et accueillis depuis une dizaine de jours. Or, le total des places proposées par les différents pays dépasse les 49 mais n’atteint pas les 300, selon la source diplomatique.

« Dix-huit jours que nous sommes otages en mer des gouvernements européens »

« Dix-huit jours que nous sommes otages en mer des gouvernements européens. La situation est tendue mais au moins tout le monde a recommencé à manger », a annoncé l’ONG Sea-Watch, alors qu’une partie des 32 migrants qu’elle a secourus le 22 décembre refusaient de s’alimenter ces derniers jours.

Le navire se trouve désormais dans les eaux maltaises, où il a été autorisé à s’abriter du mauvais temps, tout comme celui de l’ONG Sea-Eye, qui a recueilli 17 autres migrants le 29 décembre.

Alors que le pape François a lancé pour eux un « appel pressant » dimanche aux gouvernements européens, Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission européenne, a évoqué mardi des « contacts intenses » en cours. « Les Etats membres doivent faire preuve de solidarité concrète. Les personnes à bord ont besoin de débarquer en sécurité et sans délai supplémentaire », a-t-il insisté.

Selon une source diplomatique européenne, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Irlande, la Roumanie, Malte, le Portugal et l’Italie se sont dits prêts à accueillir une partie des migrants. L’Espagne s’est aussi déclarée favorable tout en rappelant qu’elle a déjà accueilli plus de 300 migrants secourus également le 22 décembre par une ONG espagnole, toujours dans les eaux internationales au large de la Libye.

Mais Malte exige aussi d’inclure dans l’accord de répartition les 249 migrants qu’elle a secourus et accueillis depuis une dizaine de jours. Or, le total des places proposées par les différents pays dépasse les 49 mais n’atteint pas les 300, selon la source diplomatique.

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