Heinz-Christian Strache © EPA

L’Autriche veut faire vérifier le vote de la procédure d’alarme contre la Hongrie

Le Vif

L’Autriche, qui préside le Conseil de l’Union européenne, a demandé à des juristes de l’UE de vérifier la régularité du vote qui a permis au Parlement européen de tirer mercredi la sonnette d’alarme sur le non-respect de l’État de droit et des valeurs européennes par le gouvernement hongrois de Viktor Orban.

C’est ce qu’a confirmé dimanche le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, du parti d’extrême droite FPÖ, une formation proche du Fidesz du dirigeant hongrois. Après ce vote qui a enclenché la procédure dite « article 7 », pouvant théoriquement aboutir à une suspension du droit de vote d’un État membre dans les instances européennes, Budapest a affirmé que la nécessaire majorité des deux tiers n’avait pas été atteinte.

Le régime de Viktor Orban prétend que les abstentions auraient dû être comptabilisées, ce qui aurait conduit à un rejet du rapport mis au vote. Les services du Parlement, à l’inverse, avaient assuré bien auparavant que ce n’était pas le cas.

Si la contestation du vote par le gouvernement hongrois n’est pas une surprise, l’attitude de l’Autriche en revanche est ambiguë. Son gouvernement, qui allie les chrétiens-démocrates du chancelier Sebastian Kurz et l’extrême-droite du FPÖ, est tiraillé sur cette question puisque M. Kurz avait appelé à déclencher l’article 7, au contraire du FPÖ.

Dans une interview dimanche au quotidien Kleine Zeitung, M. Kurz entretenait le flou en soulignant qu’il n’y avait encore « aucune preuve ni condamnation » contre la Hongrie, mais seulement « des accusations et des allégations » qui devaient désormais être examinées par les États membres.

Le sujet ne devrait même pas être discuté à l’occasion du sommet informel des chefs d’État et de gouvernement de l’UE ces mercredi et jeudi à Salzbourg, a ajouté le chancelier autrichien.

Belga

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