La Première ministre britannique Theresa May © BELGAIMAGE

Brexit: Theresa May compte dégager un accord « pragmatique » lors de pourparlers à Bruxelles

Le Vif

La Première ministre britannique Theresa May a affirmé qu’elle comptait dégager un accord « pragmatique » sur le Brexit en retournant à Bruxelles pour reprendre les négociations.

Dans une opinion publiée dans le Sunday Telegraph, Mme May suggère que le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn partage son avis que le système de « backstop » pour la frontière irlandaise prévu dans l’accord de retrait doit changer. Ce « filet de sécurité » est un dispositif controversé qui vise à éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

Dans sa déclaration, Mme May affirme écouter toutes les personnalités du spectre politique, commercial, syndical et du business dans sa recherche d’un compromis. « C’est pourquoi quand je retournerai à Bruxelles je me battrai pour le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord, je serai armée d’un nouveau mandat, de nouvelles idées et d’une nouvelle détermination pour dégager une solution pragmatique menant au Brexit pour lequel les Britanniques ont voté, tout en assurant qu’il n’y a pas de frontière dure entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande », assure Mme May. « C’est ce que le Parlement m’a ordonné mardi soir », a ajouté la dirigeante.

Nouveau mandat

Mardi soir, Theresa May a reçu un nouveau mandat de son parlement, après le vote d’un amendement déposé par le conservateur Graham Brady demandant à trouver des « arrangements alternatifs » aux dispositions relatives au « backstop ».

Mais pour le chef de l’exécutif européen, ce vote « a accru le risque d’un retrait désordonné » du Royaume-Uni de l’Union européenne, et n’a pas apporté plus de clarté dans le débat.

M. Juncker a assuré qu’il restait « en contact proche » avec Mme May. « J’écouterai ses idées, mais je serai aussi extrêmement clair sur la position de l’UE », a-t-il promis aux eurodéputés.

Date du 29 mars maintenue

Theresa May reste « déterminée » à mettre en oeuvre le Brexit à la date prévue du 29 mars et à obtenir des concessions de Bruxelles sur l’accord de divorce, malgré le refus catégorique des Européens de le renégocier.

« Je suis déterminée à mettre en oeuvre le Brexit, et déterminée à le mettre en oeuvre dans les temps – le 29 mars 2019 », a écrit la dirigeante conservatrice dans une tribune publiée dimanche par The Sunday Telegraph. Elle a ainsi écarté la possibilité d’un report du Brexit, comme l’ont suggéré plusieurs responsables politiques ces derniers jours, dont le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, afin de permettre l’adoption de la législation nécessaire à son exécution.

La Première ministre doit retourner devant son parlement pour évoquer les négociations avec l’UE le 13 février.

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