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Sommes-nous en train de manger la mégafaune du monde jusqu’à son extinction?

Le Vif

La diminution du nombre de grands animaux aussi bien les mammifères que les poissons, reptiles, amphibiens et oiseaux, est à imputer à la consommation des êtres humains.

Plus de 150 sortes de cette mégafaune (ensemble des espèces animales de grande taille) sont devenues des espèces menacées. C’est en tout cas ce que dit une étude publiée dans le journal scientifique « Conservation Letters » et relayée jeudi dans De Morgen. Ces grandes espèces courent bien plus de risques que les autres sortes de vertébrés. « Nos résultats indiquent que nous sommes en train de manger la mégafaune jusqu’à son extinction », assure l’auteur William Ripple, de l’Université d’Etat d’Oregon.

Les chercheurs ont mené l’enquête sur près de 300 sortes d’animaux qui sont repris dans la mégafaune, pour lesquels la majorité sont supposés vivre à l’état sauvage.

« La consommation humaine de viande est la plus grande menace pour presque toutes les principales sortes d’espèces », explique William Ripple. « La diminution de la mise à mort de ces animaux vertébrés est donc une manière importante de préserver la nature. Si nous n’y réfléchissons pas et ne changeons pas nos habitudes, alors nous mangerons le reste de la mégafaune présente sur Terre.

La chasse délibérée n’est pas la seule cause de cette chute. Les chercheurs pointent du doigt l’exercice de la médecine traditionnelle en Asie, la réduction de l’habitat des animaux et les pièges où les animaux se font attraper.

Bram Büscher, professeur néerlandais en sociologie du développement et du changement, explique dans De Morgen qu’il a du mal avec le fait que l’étude décrit l’Homme comme un super-prédateur. « Cela n’explique pas pourquoi il y a une baisse dans l’influence de l’activité humaine sur la biodiversité depuis peu après les années 50 ».

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