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Les 4 dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées

Le Vif

Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, a indiqué mercredi l’ONU, qui y voit la confirmation du réchauffement climatique causé par les concentrations records de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Dans un communiqué de presse, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) observe que la température moyenne à la surface du globe en 2018 a dépassé d’environ 1,0° C celle qui prévalait à l’époque préindustrielle (1850-1900).

« Cette année (2018) se classe au quatrième rang des plus chaudes qui aient été constatées », poursuit l’agence spécialisée de l’ONU. « Avec 1,2°C de plus qu’à l’époque préindustrielle, l’année 2016, marquée par l’influence d’un puissant Niño, conserve le statut d’année la plus chaude. En 2015 et 2017, l’écart de la température moyenne par rapport aux valeurs préindustrielles était de 1,1°C. »

L’ONU prend pour référence l’année 1850, date à laquelle ont débuté les relevés systématiques de température.

Mais « il est bien plus important d’examiner l’évolution à long terme de la température (…) que d’opérer un classement entre les différentes années », a souligné le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, en rappelant que sur les 22 dernières années, on a dénombré les 20 années les plus chaudes jamais enregistrées.

2019 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices

« Les phénomènes météorologiques extrêmes ou à fort impact ont frappé une multitude de pays et des millions de personnes l’année dernière », a-t-il poursuivi. « La communauté internationale doit donner la priorité absolue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et aux mesures d’adaptation au climat », a-t-il martelé.

Et 2019 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices, a averti l’OMM.

L’Australie a connu le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, alors qu’une vague de froid intense s’abattait sur une partie de l’Amérique du Nord.

« La vague de froid dans l’est des États-Unis ne vient certainement pas contredire la réalité du changement climatique », a souligné M. Taalas. « L’Arctique se réchauffe à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale (…) Ce qui se passe aux pôles ne reste pas cantonné aux pôles, mais influence les conditions météorologiques et climatiques dans d’autres régions, où vivent des centaines de millions de personnes », a-t-il rappelé.

L’OMM doit publier en mars sa déclaration sur l’état du climat mondial, avec une multitude d’informations détaillées et de statistiques.

L’agence collecte des données fournies par l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA), le Goddard Institute for Space Studies (GISS), la NASA, ainsi que par le Centre Hadley du Service météorologique britannique et la Section de recherche sur le climat de l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni).

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