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« Des efforts et un engagement politique plus ambitieux sont nécessaires »

Disparition des espèces, destruction des habitats naturels, écosystèmes dégradés: la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui s’est ouverte cette semaine à Charm el-Cheikh, en Egypte, doit accélérer les efforts déployés pour stopper la perte de la biodiversité et protéger les écosystèmes à travers le monde. Pour le WWF, la biodiversité doit être au coeur d’un accord mondial ambitieux s’il on veut enrayer son déclin.

Les plus de 190 pays membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB), née il y a 20 ans à Rio de Janeiro, ont rendez-vous jusqu’au 29 novembre pour la 14e conférence des Parties (COP14), un cadre équivalent à ce qui se fait chaque année sur le climat.

Au cours des prochains jours, les négociateurs des différentes Parties – dont une délégation belge – examineront les efforts qui doivent être consentis pour réaliser les objectifs d’Aichi sur la biodiversité, et prépareront l’élaboration du prochain Plan stratégique mondial pour la biodiversité, qui sera lancé en 2020 à Pékin.

Ce sommet doit être l’équivalent pour la biodiversité de la Conférence des Parties sur le climat à Paris, en 2015, et déboucher sur un accord mondial pour la protection de la nature.

Jeudi, les ministres présents se sont toutefois fendus d’une déclaration d’ouverture jugée peu ambitieuse par le WWF. « Nous attendons toujours une vision cohérente et une direction commune », a commenté le directeur général du WWF, Marco Lambertini, qui appelle à des « efforts et à un engagement politique plus ambitieux ».

La COP14 intervient alors que les rapports alarmants sur l’état de la biodiversité dans le monde se multiplient. Selon le WWF, les populations de vertébrés sauvages ont décliné de 60% entre 1970 et 2014.

En mai dernier, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) – un groupe d’experts mondial fondé sur le même modèle que le Giec pour le climat – alertait également sur l’érosion de la faune et de la flore en Amérique, Afrique, Asie-Pacifique et Europe-Asie Centrale. D’après l’IPBES, la biodiversité poursuit son déclin partout dans le monde sous la pression des activités humaines (agriculture intensive, changement climatique, pollution, espèces invasives, etc.).

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