Theo Francken © BELGA

Theo Francken sous le feu des critiques

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations Theo Francken a une nouvelle fois subi les critiques de ses partenaires de la majorité, et de l’opposition, sur sa politique, qu’il tarde à mettre en place, en raison des difficultés à l’ajuster à l’idéologie qu’il véhicule.

Le priant de rattraper le retard pris dans l’exécution de la politique gouvernementale, l’Open Vld et le CD&V ont cependant soutenu l’appel du secrétaire d’Etat N-VA à créer des places supplémentaires en centres fermés pour les transmigrants, au-delà des 90 prévues par le Masterplan.

« Même si 1.000 places en plus ne résoudront pas le problème », a estimé le chef de groupe Open Vld Patrick Dewael. Tranchant avec la communication habituelle, le vice-premier ministre N-VA et ministre de l’Intérieur Jan Jambon a admis la complexité de la situation. « On ne résout pas cela en 15 jours », a-t-il dit, appelant à une solution européenne.

Les deux membres du gouvernement soumettront demain vendredi au gouvernement la version parachevée de leur plan en 9 points pour le phénomène de la transmigration, conformément à l’appel du premier ministre Charles Michel. Le dossier est source de tensions. Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a renvoyé jeudi le chef de groupe Peter De Roover (N-VA) à ses études après qu’il avait égratigné les services judiciaires, coupables à ses yeux de ne pas placer les sans-papiers en prison.

« L’Etat de droit a ses droits. La sécurité est importante mais la liberté aussi. Celui qui, en toutes circonstances, choisit la sécurité ne mérite pas la liberté. J’ai dit », a-t-il répondu sèchement alors que la détention préventive de sans-papiers n’est pas possible.

Sur les bancs de l’opposition, Karine Lalieux (PS) a demandé que cessent « les simplismes, le populisme et l’électoralisme » au profit de solutions concrètes comme la création d’un centre d’orientation et la décentralisation de l’Office des étrangers qui permettrait de ne plus envoyer à Bruxelles toutes les personnes arrêtées sur les parkings et les criminels libérés de centres fermés. Julie Fernandez (PS) a estimé que « les électeurs flamands méritent mieux qu’une politique aux relents d’extrême droite ».

Belga

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