Joke Schauvliege © BELGA

Marquée par de lourdes controverses, qui est Joke Schauvliege?

Le Vif

Peu connue du sud du pays, la ministre flamande de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Aménagement du Territoire Joke Schauvliege (CD&V), qui a démissionné mardi après avoir reconnu avoir fait sienne une rumeur mensongère, est une figure expérimentée de la politique flamande, qui espère refaire surface à la faveur des élections de mai prochain.

Cette juriste de 48 ans est originaire d’Evergem en Flandre orientale. Elle a travaillé dans le monde associatif avant de rejoindre le cabinet du ministre de la Justice Tony Van Parys dans le gouvernement Dehaene II.

Joke Schauvliege était la seule nouvelle élue dans le groupe CVP de la Chambre en 1999, lorsque le parti a été envoyé dans l’opposition. Elle était alors considérée comme l’un des espoirs de la nouvelle génération des chrétiens-démocrates flamands.

En 2004, tête de liste en Flandre occidentale, elle a réalisé un bon score qui ne lui a toutefois pas permis de décrocher un poste ministériel. Cinq ans plus tard (2009), après avoir recueilli le plus grand nombre de voix de préférence dans sa province, elle est récompensée avec les portefeuilles de l’Environnement, de la Nature et de la Culture.

Son premier bilan ministériel a été contrasté: si elle a obtenu quelques succès, notamment en matière de politique climatique et de politique culturelle, elle a parfois été accusée de manquer d’ambition et de vision.

Lourdes controverses

Aux élections de 2014, où elle a tiré la liste de Flandre orientale, elle enregistre à nouveau un grand succès électoral (55.291 voix de préférence), qui lui permet de rempiler au gouvernement. Elle perd la Culture mais reçoit l’Aménagement du territoire et l’Agriculture.

Les dernières années ont été pour elle marquée par de lourdes controverses environnementales, sur le stop au béton, la difficile protection des rares espaces boisés de Flandre ou l’échec de l’instauration d’une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique.

La « ministre du déboisement », comme l’ont qualifiée les Verts, avait aussi déjà dérapé en affirmant qu' »un arbre a toujours eu pour vocation d’être coupé ». Ses détracteurs la disaient « marionnette du Boerenbond », le puissant syndicat agricole flamand.

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