Saint-Verhaegen © BELGA

La Saint-Verhaegen sous le signe de la désobéissance

Comme chaque 20 novembre, l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB) commémorent leur fondateur Théodore Verhaegen à l’occasion de la « Saint-Verhaegen ».

Cette année, la fête était placée sous le signe de la désobéissance, 50 ans après Mai 68. Après les discours académiques à l’hôtel de ville de Bruxelles, les étudiants de l’Association des Cercles étudiants de l’ULB et de la Brussels Studenten Genootschap de la VUB se sont rassemblés sur la place du Grand Sablon avant de partir en cortège vers la Bourse vers 17h00.

Le thème retenu cet année est « Librex bafoué, universités engagées? Recht staan in plaats van ondergaan », dans le cadre des 50 ans des manifestations étudiantes de Mai 68. « Il souligne l’importance de l’idée de désobéissance civile. Cette année nous fêtons deux anniversaires, le premier, les 130 ans de l’appellation Saint Verhaegen et le second, le cinquantenaire de Mai 68. Tous deux ont pour point commun la contestation estudiantine », indique l’ULB.

Depuis le décès d’un étudiant lors du cortège de la Saint-V en 2011, les chars ont été supprimés, et, depuis le déclenchement de la menace terroriste, le Grand Sablon, point de départ de cortège, est sécurisé par des barrières. Les étudiants sont fouillés à l’entrée de la place, au grand dam des fêtards.

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« Restreints dans nos libertés »

« Nous avons le sentiment que nous ne pouvons pas suffisamment exprimer notre opinion, surtout maintenant que nous sommes encerclés par une barrière. Nous nous efforçons de créer une Saint-V ouverte à tous. C’est pourquoi nous avons choisi ce thème », a affirmé Dylan Vermoortele, président de la communauté étudiante (BSG). « Depuis les attentats, nous nous sentons à l’étroit et restreints dans nos libertés. »

Cette année, deux camions ont toutefois été intégrés au cortège. Il s’agit de deux véhicules qui ouvrent et ferment le cortège, avec un DJ. Le folklore avec des chars n’est donc pas de retour.

Par ailleurs, l’ULB et la VUB poursuivent le travail auprès de la Région de Bruxelles-Capitale en vue de reconnaître l’événement comme patrimoine immatériel. Une procédure est ouverte en ce sens. « Avec leurs banderoles, les étudiants critiquent ouvertement la société d’aujourd’hui. La Saint-V est synonyme d’engagement. C’est un message positif, propice à la connexion et à la formation d’une communauté. La fête des étudiants a lieu au centre-ville, ce qui montre notre lien avec Bruxelles. La reconnaissance en tant que patrimoine immatériel devrait mettre en valeur ce message « , estime la rectrice de la VUB, Caroline Pauwels.

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