Bart De Wever © BELGA

La N-VA remet le confédéralisme sur la table mais veut continuer à gouverner

Le Vif

La N-VA a l’ambition de gouverner après les élections. Mais les nationalistes flamands mettent à nouveau le confédéralisme sur la table, a fait savoir leur président Bart De Wever lors de la réception de Nouvel An du parti.

Environ 5.500 membres et sympathisants de la formation politique ont participé samedi soir à Malines à ce que Bart De Wever a présenté comme « la plus grande fête de Nouvel An » de la N-VA. Fin 2018, le parti comptait 46.000 membres.

En décembre, les nationalistes flamands ont quitté le gouvernement Michel et ont donc rejoint l’opposition au fédéral. Le parti veut néanmoins continuer à prendre ses responsabilités, a assuré M. De Wever. « Beaucoup de travail a été fait, mais le travail est loin d’être terminé. Et que personne ne se trompe: c’est notre ambition de le poursuivre. Nous voulons continuer à assainir et réformer. » Dans cette perspective, la N-VA veut remettre le confédéralisme sur la table. « N’employez pas la Constitution comme une arme contre le pouvoir du peuple », a lancé le président de parti à l’adresse de l’ensemble des autres formations politiques. « Les Flamands et les francophones ont droit à leur propre politique, basée sur la majorité dans leur propre démocratie. Avançons en ce sens! »

Au niveau flamand aussi, la N-VA entend bien rester aux manettes. Avec un sujet prioritaire: l’enseignement. « Nous devons tout faire pour continuer à améliorer la qualité de notre enseignement flamand », a déclaré Bart De Wever.

A l’exception d’une pique à Charles Michel qui, pour la N-VA, aurait dû intervenir lorsque l’Espagne a levé le statut diplomatique du délégué de la Flandre au sein de l’ambassade de Belgique, Bart De Wever s’est abstenu d’interpeller directement les autres partis. « Si une telle attaque d’un pays de l’Union européenne à l’encontre de la liberté d’expression d’un député n’est pas un incident notable, et si le sort de prisonniers politiques n’a pas d’importance pour vous, épargnez-nous vos déclarations pompeuses sur le bon côté de l’histoire », a-t-il lancé.

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