Michael Balter (Vivant) © Belga

La dette de la Communauté germanophone au coeur des débats budgétaires

Les débats concernant le budget 2019 de la Communauté germanophone, qui sera en équilibre, ont débuté lundi soir, en séance plénière du parlement de l’entité fédérée. Les six formations politiques représentées au sein de l’hémicycle se sont exprimées quant aux sujets traités par les commissions 1 et 2. Parmi les sujets abordés, il y avait notamment l’équilibre budgétaire, la dette, les infrastructures.

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IA moins de six mois des prochaines élections communautaires, l’opposition – CSP, Ecolo et Vivant – s’est montrée très critique par rapport au budget 2019, confectionné par le gouvernement actuel soutenu par la majorité ProDG, PFF et SP.

Alors que selon les premières simulations le budget 2019 devrait être clôturé avec un bonni de 293.000 euros, Jérôme Franssen, du CSP, s’est attardé sur la dette de la plus petite des entités fédérées. « Alors qu’elle était de 66,6 millions d’euros en 2012, en 2017, la dette a atteint les 403 millions d’euros, ce qui représente un montant de 5.221 euros par habitant », a souligné le député qui ajoute qu’il s’agit là « d’une situation dangereuse pour la Communauté germanophone qui n’a que peu d’influence sur ses entrées financières ».

Les écologistes ont, eux aussi, déploré un quintuplement de la dette en 5 ans ce qui la porte à 127,6% des recettes annuelles, a indiqué Freddy Mockel qui regrette également que l’équilibre budgétaire soit un argument de campagne en vue des prochaines élections alors que ce dernier n’est pas réaliste à long terme.

De son côté, Michael Balter (Vivant), est revenu sur les coûts liés au Parlement, au gouvernement ainsi qu’au ministère. « En cinq ans, le budget du Parlement est passé de 3,9 millions d’euros à 5,5 millions. Le budget du ministère qui était de 17 millions est monté à 23 millions alors qu’on constate une augmentation de 122% du nombre de collaborateurs ».

En ce qui concerne le gouvernement, Michael Balter regrette une augmentation de 25% du budget qui lui est consacré, soit un montant de 3,9 millions en 2019.

Après une première salve de discussions, les parlementaires ont abordé des thèmes comme le tourisme, l’emploi, l’accès à un réseau internet performant, la jeunesse ou encore le sport. « Les personnes âgées de 50 ans et plus sont les plus nombreux au chômage. Vous n’avez pas fait grand chose en la matière et les mesures AktiF et AktiF-Plus ne sont pas suffisantes à elles seules, il manque une impulsion », a indiqué Patrick Knops du CSP. Vivement critiqué par Vivant notamment, le transfert de nouvelles compétences a fait l’objet d’un plaidoyer du socialiste Karl-Heinz Lambertz qui a insisté sur l’importance pour la Communauté germanophone de pouvoir exercer et gérer ces compétences en pouvant adapter la politique menée aux spécificités de l’entité. Les débats concernant le budget 2019 se poursuivront le mardi 11 et se clôtureront le jeudi 13, par les répliques du gouvernement puis le vote.

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