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Greta Thunberg, superstar de la 7e marche bruxelloise pour le climat: « Nous ne changeons pas le monde, nous le sauvons »

Le Vif

Greta Thunberg, Suédoise de 16 ans, a provoqué l’hystérie dans la capitale belge jeudi après-midi. Cette adolescente, qui a lancé le mouvement de grève scolaire pour le climat, était venue marcher au côté des milliers de jeunes Belges faisant l’école buissonnière, suscitant une grande attention médiatique. Les participants étaient toutefois moins nombreux lors de cette nouvelle édition: 7.500 contre 11.000 la semaine dernière.

La septième marche d’affilée pour le climat a démarré avec quelques encombres. Alors que les écoliers, élèves et étudiants brossant les cours étaient prêts à s’élancer depuis la gare du Nord, l’arrivée de Greta Thunberg a compliqué les choses.

Les journalistes se sont rués sur cette adolescente n’ayant pas peur de montrer au monde qu’il est temps d’agir pour lutter contre le réchauffement climatique. La foule médiatique était si pressante qu’on ne pouvait plus bouger un orteil sans se le faire écraser. La presse a finalement été repoussée sans ménagement et une chaîne humaine a entouré Greta Thunberg mais aussi Anuna De Wever et Adélaïde Charlier, égéries du mouvement Youth for Climate en Belgique. Le cortège a alors pu s’ébranler.

Quelques mètres plus loin, la pression est redescendue et les jeunes manifestants ont pu marcher en scandant leur fameux « On est plus chauds que le climat » mais aussi « Pour Greta, allez allez! « .

Les jeunes « brosseurs » avaient amené leurs plus belles pancartes, affichant des « Don’t break what you can fix » ou « We want a future », allant jusqu’au plus douteux « Les saisons sont aussi irrégulières que mes règles ».

Pétards et sifflets accompagnaient ce joyeux cortège mais les débuts un peu chaotiques ont forcé la police à imposer un rythme soutenu. Toute personne s’arrêtant en début de manifestation était vivement poussée à poursuivre sa route.

Sur le parcours, des dizaines de curieux et de soutiens ont accueilli cette septième mobilisation. Certains ont distribué des pommes pour dire « bravo aux jeunes ». Boulevard de l’Empereur, des enfants, probablement de maternelle, se tenaient auprès des manifestants avec des instruments de musique.

« Nous continuerons à nous battre »

Arrivés près de la gare du Midi, en fin de parcours, les jeunes se sont rués devant un podium installé pour l’occasion, trop impatients d’entendre leur nouvelle idole Greta.

Après s’être détendus en musique, ils ont écouté les discours des jeunes Anuna de Wever et Adélaïde Charlier, mais aussi de représentants des mobilisations en Allemagne et aux Pays-Bas.

Les deux Belges ont décrié l’attitude du monde politique, qui n’amorce aucun changement depuis le début de la mobilisation en janvier, selon elles. « Nous continuerons à nous battre », a prévenu Anuna de Wever, soulignant que « ce qu’a fait Greta (initier seule une grève scolaire pour le climat, NDLR) est plus courageux que tout ce que j’ai jamais vu de la part des dirigeants mondiaux ».

La jeune Allemande ayant initié le mouvement dans son pays a, elle, souligné que « nous devrions être vraiment en colère. Nous n’avons pas le temps et c’est de notre futur qu’il s’agit ».

Les discours se sont terminés avec l’intervention de Greta Thunberg, ovationnée avant même d’avoir eu le temps de prendre la parole. Chaque mot était applaudi par les milliers de marcheurs venus l’écouter. Elle a qualifié la mobilisation belge d' »incroyable » et a assuré aux manifestants qu’ils ne changeaient pas le monde mais le sauvaient.

La septième marche a rassemblé 7.500 participants, soit moins que la semaine dernière qui avait vu 11.000 jeunes battre le pavé à Bruxelles. La foule s’est dispersée aux environs de 15h30 devant la gare du Midi.

À 17h00, Greta Thunberg et les cheffes de file du mouvement Youth for Climate en Belgique, Adélaïde Charlier, Anuna De Wever et Kyra Gantois, donneront une conférence de presse à la Tour du Midi. Le front commun composé de Youth For Climate, Students For Climate, Teachers for Climate et Workers For Climate doit y exposer ses ambitions pour la « grève mondiale » du 15 mars.

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