© Belga

Alcool : « Ne pas interdire pour interdire »

La ministre de la Santé Publique et des Affaires Sociales Maggie De Block partage l’inquiétude du Conseil Supérieur de la Santé (CSS) à propos des effets nocifs de l’alcool mais se dit, dans un communiqué mercredi, moins enthousiaste par rapport à certaines propositions « car elles touchent aussi les gens qui ont un comportement responsable par rapport à l’alcool ».

« Interdire pour interdire n’est pas la solution, nous devons avant tout nous attaquer à la consommation problématique », avance la ministre qui va donc poursuivre la mise en oeuvre de son plan fédéral alcool et invite les entités fédérées à prendre leurs responsabilités.

« Je suis bien consciente des effets nocifs possibles de l’alcool. J’y ai été régulièrement confrontée en tant que médecin généraliste. Ma politique se concentre donc sur le petit groupe de Belges qui sont des buveurs problématiques », rappelle Maggie De Block. « Mais je ne vais pas interdire pour interdire, cela ne sert à rien. Toutes les personnes qui achètent une bouteille de vin ou une bière dans un night-shop ne sont pas des buveurs problématiques, ni de futurs alcooliques ».

La ministre rappelle avoir pris les devants avec son plan fédéral alcool en 2017 et continue à travailler dans cette optique avec notamment l’adaptation de la législation sur la vente d’alcool aux mineurs, laquelle est en cours de discussion au gouvernement. La ministre a également renforcé les contrôles sur la vente d’alcool aux mineurs et, en 2017, deux fois plus d’amendes ont été infligées dans ce cadre. « Le fédéral prend ses responsabilités, je demande aux entités fédérées de faire de même ».

Contenu partenaire