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Une première mission spatiale belge pour étudier l’atmosphère de la Terre

Le Belgique est à l’initiative d’une nouvelle mission spatiale, baptisée ALTIUS du nom de l’instrument qui sera utilisé, destinée à observer et mesurer les composants de l’atmosphère, annonce mardi dans un communiqué l’Institut royal d’aéronomie spatiale de Belgique (IASB), promoteur de cette mission.

L’idée de lancer la mission a germé en 2005 à l’IASB, pour remédier au vieillissement des instruments. En effet, « le déficit actuel de satellites capables de mesurer la concentration d’ozone ou d’autres gaz (dont certains gaz à effet de serre) aux différentes altitudes atmosphériques est dramatique », souligne l’Institut. Or, « la continuité de ces données d’observation est de la plus haute importance pour le suivi du changement climatique » et de l’évolution de la couche d’ozone. Une situation à laquelle devrait remédier le microsatellite ALTIUS (Atmospheric Limb Tracker for the Investigation of the Upcoming Stratosphere) dès 2020.

Celui-ci se veut innovant, car il pourra notamment pointer dans plusieurs directions, ce qui lui permettra par exemple d’observer le lever et le coucher de Soleil lors des transitions entre le jour et la nuit.

L’instrument offrira encore l’avantage d’une vue globale sur les niveaux atmosphériques, puisqu’il est basé sur le concept d’imagerie spectrale, indique Karolien Lefever, de l’IASB. « C’est la première fois que cette technique est utilisée en spectrométrie atmosphérique spatiale. »

Le microsatellite, dont la taille se rapproche de celle d’une machine à laver, effectuera des orbites autour de la planète et couvrira celle-ci en trois jours, pour mesurer les profils de concentration d’ozone à une échelle planétaire.

Il s’agit de la première mission spatiale belge destinée à mesurer les composants de l’atmosphère de la Terre, ajoute Karolien Lefever.

La mission ALTIUS a intégré officiellement le programme d’observation de la Terre « Earth Watch » de l’Agence spatiale européenne (ESA). Les équipes scientifiques et opérationnelles qui y participent sont principalement belges, rejointes récemment par le Luxembourg et la Roumanie.

Le projet est intégralement financé par la politique scientifique belge (Belspo) via des programmes officiels de l’ESA.

L’Institut royal d’aéronomie spatiale de Belgique (IASB) organisera les 2 et 3 mai prochains un colloque international consacré à la mission au Musée des sciences naturelles, à Bruxelles. L’événement doit permettre de nouer de nouveaux partenariats scientifiques internationaux.

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