Liberty : mi-voiture, mi-hélicoptère. © SDP

Liberty, le bolide qui donne des ailes

Le Vif

Mi-voiture, mi-hélicoptère, la première voiture volante au monde est désormais disponible à l’achat. Liberty, c’est le nom de ce bolide aux allures de cockpit sur roues.

Il ne suffit d’ailleurs pas de disposer d’un permis de conduire pour en prendre les commandes : il faut aussi être titulaire d’une licence de pilote en bonne et due forme. Pas question non plus d’emmener toute la famille en vacances : l’engin de 664 kg ne peut accueillir que deux personnes et à peine 20 kg de bagages. En cas d’excédent de poids, les trois roues de la voiture ne parviendront pas à décoller de la piste de l’aérodrome, d’une longueur minimale de 330 mètres. Il faut en effet préciser qu’il n’est pas encore possible de prendre son envol depuis la rue devant chez soi ou d’atterrir dans son jardin.

L’appareil futuriste est équipé d’un réservoir de 100 litres et de deux moteurs. L’un, de 100 chevaux, est entièrement dédié à la conduite sur route où le conducteur pourra pousser théoriquement jusqu’à 160 km/h (en ayant pris soin de replier ses hélices, bien entendu). L’autre, de 200 chevaux, permet de décoller à la verticale comme un hélicoptère et de voler à la vitesse de croisière de 160 km/h à une altitude maximale de 3 500 mètres. L’autonomie ? Le constructeur promet 1 315 kilomètres sur terre et 400 à 500 kilomètres en l’air.

Dans la course technologique à la voiture volante, la société néerlandaise Pal-V est la première à décrocher le Graal. A savoir les autorisations de vol européenne et américaine délivrées par l’Easa (European Aviation Safety Agency) et la FAA (Federal Aviation Administration), conditions sine qua non pour toute commercialisation de l’engin futuriste. Les premiers exemplaires de Liberty, vendus entre 299 000 et 499 000 euros, sont attendus pour fin 2018.

Et ce n’est qu’un début. Le 27 octobre 2016, dans un livre blanc publié sur Internet, Uber dévoilait sa vision du futur des transports urbains : des flottilles de véhicules volants à décollage et atterrissage verticaux. Exclusivement électriques, ces engins auraient vocation à désengorger les routes en transbahutant des passagers d’un héliport, voire d’un toit d’immeuble urbain à l’autre. Airbus planche aussi sur ce concept de drone taxi. Fin janvier, à l’occasion de la conférence Digital Life Design de Munich, son PDG, Tom Enders, a annoncé qu’un premier prototype capable d’emporter une personne devrait être opérationnel d’ici à la fin de l’année.

Quant à la ville de Dubaï, nous avions écrit dans ces colonnes qu’elle envisage le futur de son transport urbain à bord d’EHang 184, un véhicule aérien autonome chinois à 8 hélices. Ce multirotor peut transporter pendant 30 minutes un passager de 100 kg à une altitude maximale de 914 m. La voiture volante, longtemps fantasme cinématographique, s’apprête donc à passer très bientôt de la fiction à la réalité

Par Laetitia Theunis.

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