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Il y a autant de variantes de genre que d’adultes

Le professeur émérite en biologie, Arnold De Loof, de la KuLeuven affirme dans la revue Communicative & Integrative Biology qu’il y a autant de variantes de genre que de personnes adultes.

L’humanité ne se compose pas simplement d’hommes et de femmes – sur base de chromosomes sexuels, de gamètes et d’hormones sexuelles – mais d’une série fluide et infinie de genres.

Il tire ses arguments de son domaine de spécialité, la physiologie. Jusqu’à présent, ce sujet n’a pas été soulevé dans la discussion relative au sexe et au genre. Son point de départ, c’est que chaque personne dispose d’un système homéostatique de calcium, un système qui doit garder la concentration d’ions de calcium autour des cellules en équilibre. Le calcium est une composante importante des messages électriques que les cellules s’envoient mutuellement.

Le calcium est sous contrôle hormonal. Sous l’impulsion de leurs gamètes, les femmes émettent plus de calcium que les hommes, mais il y a tant de variations dans cette régulation de calcium qu’elles pourraient se traduire en différences subtiles de genre. C’est pourquoi De Loof a lancé la notion de « calcigenre » en 2015. De cette façon, il souhaite jeter un pont biologique entre les notions de sexe et de genre. Pour De Loof, le genre est donc surtout une donnée physiologique, même s’il regrette que « la plupart des sociologues ne s’intéressant pas à la base biologique du genre ».

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