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En Chine, la grippe aviaire tue de plus en plus de gens

Le Vif

Près de 80 personnes sont mortes de la grippe aviaire en janvier en Chine, contre seulement cinq sur la même période de 2016, et face à l’explosion de contaminations au virus H7N9, certaines villes ont suspendu le commerce de volailles vivantes.

Depuis le début de la principale période annuelle de contamination au virus H7N9 — du début de l’hiver jusqu’au printemps –, 100 décès ont été rapportés en Chine, dont 79 sur le seul mois de janvier, a annoncé jeudi la Commission nationale de la santé et du planning familial.

Pour janvier, le nombre de morts dus à la grippe aviaire a donc été multiplié par seize en l’espace d’une année: une progression qui agite le spectre d’une potentielle épidémie de grande ampleur appelée à s’étendre encore davantage.

La Chine a rapporté plus d’un millier de cas d’infection depuis l’apparition du virus chez l’homme en mars 2013 et près de 40% des patients contaminés en sont morts, selon des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La souche H7N9 de la grippe aviaire, qui peut provoquer de graves problèmes respiratoires, est particulièrement préoccupante car elle ne tue pas les poulets infectés, qui ne développent pas non plus de symptômes.

Cela signifie que la propagation du virus est compliquée à déceler avant son contact avec l’homme.

Les risques de propagation sont d’autant plus importants en Chine que la population y préfère les volailles fraîchement égorgées, au lieu de denrées congelées, a expliqué Ni Daxin, un haut responsable du Centre chinois des maladies infectieuses, cité jeudi par le journal China Daily.

Pour tenter d’endiguer l’épidémie, le commerce de volailles vivantes a été temporairement suspendu dans les métropoles de Canton (sud) et de Changsha (centre), ainsi que dans l’ensemble de la province du Zhejiang (est) où 35 infections ont été rapportées en janvier, a indiqué l’agence étatique Chine nouvelle.

De leur côté, les autorités hongkongaises avaient procédé ces deux dernières années à l’abattage préventif de dizaines de milliers de volailles infectées, dont 4.500 poulets et pigeons en juin 2016.

L’OMS s’est déjà procuré 350 millions de doses de vaccins, avait assuré début janvier la directrice générale de l’organisation, Margaret Chan. Mais celle-ci avait néanmoins mis en garde: « Le monde est mieux préparé pour la prochaine pandémie de grippe, mais pas du tout suffisamment ».

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