Fritz the cat de Ralph Bakshi © DR

Des chercheurs de l’ULB découvrent le rôle majeur d’un gène dans la dépendance aux drogues

Des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles (ULB) ont pu mettre en évidence le rôle majeur d’un gène dans la dépendance aux drogues.

Leur découverte, publiée dans la revue scientifique EMBO Reports, ouvre la voie à de nouvelles possibilités de traitement de l’accoutumance, indique l’ULB jeudi dans un communiqué.

Les chercheurs, emmenés par Alban de Kerchove d’Exaerde, ont pu démontrer sur des souris de laboratoire que le gène « Maged1 » exerçait un rôle de premier plan dans le processus de dépendance aux drogues. Son inactivation rend les souris totalement insensibles aux effets de la cocaïne. De même, la libération de dopamine, provoquée par la prise de cocaïne, s’en trouve fortement diminuée, souligne l’ULB.

D’après les chercheurs, le gène « Maged1 » contrôle la libération de la dopamine par l’intermédiaire des neurones du cortex préfrontal, qui jouent également un rôle important dans la dépendance. Cette région du cerveau contrôlerait des comportements comme l’inhibition ou la régulation des émotions, ce qui expliquerait certains symptômes de la dépendance à la cocaïne, dont la perte de contrôle et une faible capacité de décision.

Ces découvertes laissent entrevoir des possibilités de nouveaux traitements, plus ciblés et efficaces, pour traiter l’accoutumance. En Europe, la dépendance aux drogues concerne 15,5 millions de personnes pour un coût de 65,7 milliards d’euros par an. Afin d’améliorer les traitements, les chercheurs tentent toujours de déterminer précisément les mécanismes par lesquels les drogues agissent sur le cerveau.

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