Le ministre américain de la Sécurité intérieure a estimé jeudi que ce serait « une erreur » de répondre à la menace djihadiste en arrêtant le programme d’exemption de visas dont bénéficient notamment les ressortissants européens pour entrer aux Etats-Unis.
« Le programme d’exemption de visas que nous offrons à 38 pays est un outil précieux », a déclaré le ministre Jeh Johnson, interrogé sur la « faille » dans laquelle pourraient s’engouffrer des combattants islamistes pour entrer sur le sol américain en provenance d’Europe.
C’est « un programme important de grande valeur, certains veulent le mettre à la casse, je pense que ce serait une erreur », a-t-il dit, en dressant le bilan annuel de son ministère. M. Johnson a admis cependant qu' »en réponse aux attaques récentes de Paris, Ottawa, Sydney », il y avait « des moyens d’améliorer la sécurité du programme » d’exemption de visas.
« Pour renforcer la sécurité tout en maintenant l’intégrité du programme, nous avons identifié en novembre de nouveaux domaines d’informations au Système électronique d’autorisation de voyager (ESTA) », par lequel les voyageurs exemptés de visas doivent passer. L’objectif est « d’en savoir plus sur ceux qui se rendent aux Etats-Unis depuis les pays auxquels nous ne demandons pas de visas », a ajouté le ministre,
« Chaque pays (…) exempté de visa, s’est engagé à prendre des assurances sur sa sécurité », a-t-il expliqué, soulignant que son ministère vérifiait actuellement si ces pays honoraient leurs engagements ou si davantage devait être accompli. « Nous exhortons nos alliés en Europe et ailleurs à maintenir et partager les informations de voyage concernant les individus suscitant des doutes », a encore ajouté le ministre.
