Trump, an 1: les moments marquants (en images)
Dans son discours d’investiture à Washington, M. Trump peint un tableau sombre des Etats-Unis, évoquant notamment une mauvaise situation économique et une criminalité galopante avec des rues gangrénées par les gangs. Il accuse aussi les politiques d’être des opportunistes gâtés ayant prospéré au détriment de la population. Il s’engage à mettre un terme à « ce carnage américain ».
Dès le lendemain, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer ne pouvait dissimuler sa nervosité devant les journalistes en affirmant –contre toute évidence apportée par les photos aériennes de l’événement– que les spectateurs présents à l’investiture étaient bien plus nombreux que pour Barack Obama en 2009, et que les médias américains étaient partisans et dans l’erreur. Avec moins d’une journée d’existence, la présidence Trump avait déjà généré une controverse sur son traitement des faits.
Sans coup férir, le 27 janvier le président signe un décret imposant une interdiction d’entrée sur le territoire à des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, pour 90 jours. La totalité des réfugiés sont eux interdits d’entrée pour 120 jours. Donald Trump affirme alors qu’il s’agit d’éviter l’accueil de terroristes.
Un chaos s’est immédiatement emparé des aéroports aux Etats-Unis avec la détention de passagers dès leur arrivée, et des agents de sécurité aux frontières ne sachant pas comment appliquer cette décision. Des manifestations sont organisées dans tout le pays pour dénoncer une mesure discriminatoire envers les musulmans. Le décret est rapidement bloqué par des tribunaux.
Mais suivent une deuxième version en mars –l’Irak est retiré de la liste– puis une troisième en septembre. Cette dernière vise également les Nord-Coréens et des membres du gouvernement vénézuélien et devait entrer en vigueur mi-octobre mais elle a également été bloquée en justice. L’admission des réfugiés va recommencer, a annoncé la Maison Blanche le 24 octobre, à l’exception de ceux venant de onze pays considérés à « haut risque », la plupart à majorité musulmane.
Tout au long de sa campagne et pendant ses premiers mois de mandat, il a martelé qu’il était nécessaire d’abroger la réforme de l’assurance santé, dite Obamacare, de son prédécesseur. Cette mesure a fourni une couverture à des millions de personnes dans ce pays sans dispositif universel. Pour M. Trump, c’est un « désastre ».
Il s’est rapidement rendu compte qu’il devait passer par le Congrès pour concrétiser sa volonté mais il n’est pas parvenu à unir son camp républicain –qui contrôle le Congrès– derrière plusieurs projets successifs pour abroger ou, au moins, modifier Obamacare. En attendant, la loi démocrate de 2010 perdure.
C’est l’un des épisodes les plus retentissants et les plus critiqués: le limogeage surprise le 9 mai du directeur de la police fédérale (FBI) James Comey, qui supervise alors l’enquête sur une éventuelle collusion entre des responsables russes et l’équipe de campagne du milliardaire, pour permettre à ce dernier de battre la candidate démocrate Hillary Clinton.
Le président explique dans un premier temps être insatisfait de la façon dont M. Comey a géré l’enquête sur le serveur privé de messagerie utilisé par Mme Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’Etat de Barack Obama. Mais il reconnait ensuite publiquement avoir eu l’enquête sur la Russie à l’esprit lorsqu’il a renvoyé M. Comey et qu’il avait ainsi allégé la pression sur sa personne.
Les premières inculpations interviennent le 30 octobre: l’ancien directeur de campagne du milliardaire, Paul Manafort, et un ancien associé sont visés par douze chefs d’accusation. Un ancien conseiller a également plaidé coupable d’avoir menti au FBI sur ses contacts avec des responsables russes.
Le 1er juin, le président climato-sceptique annonce le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le changement climatique. Il entend ainsi respecter son slogan « l’Amérique d’abord », car il estime que l’accord est mauvais pour les travailleurs et l’économie de son pays, et offre aux autres nations un avantage déloyal. (ici, on le voit en Floride après le passage de l’ouragan Irma en septembre 2017)
Le ballet est incessant au sein du personnel de la Maison Blanche version Trump, mais personne n’a fait autant de raffut qu’Anthony Scaramucci. Fin juillet, le financier new-yorkais est nommé directeur de la communication, poste qu’il ne va occuper que pendant dix jours. Exubérant, il fait des vagues dès le premier jour mais ce sont ses critiques publiques et grossières de responsables de la Maison Blanche qui vont lui être fatales. Le tout nouveau secrétaire général John Kelly, général des Marines à la retraite, a été nommé entretemps et apprécie peu « The Mooch », auquel il montre la porte.
Dans son premier discours devant l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, le président américain saisit le monde d’effroi en menaçant de détruire la Corée du Nord si Pyongyang menace Washington ou ses alliés. Coutumier d’affubler ses adversaires de surnoms peu flatteurs, il qualifie à la tribune onusienne le président nord-coréen Kim Yong-Un d' »Homme-fusée » –il l’avait déjà fait sur Twitter– et estime qu’il est engagé dans une « mission suicide » avec son programme de missiles balistique et nucléaire.
Ancien conseiller stratégique du président, aux idées très droitières et nationalistes, qui continue de défendre le « trumpisme » depuis son éviction de la Maison Blanche en août. Il a repris la tête du site d’informations Breitbart.
Près d’un an après sa victoire, le républicain continue de s’en prendre régulièrement à son adversaire démocrate, toujours surnommée « Hillary la crapule », accusée de bénéficier du soutien de la Silicon Valley, des Russes et des médias.
Une proche conseillère du président à l’origine de l’expression « faits alternatifs », utilisée pour défendre les affirmations – erronées – de la Maison Blanche qui assurait que l’investiture de Donald Trump avait rassemblé plus de spectateurs que celle de Barack Obama en 2009.
Juge conservateur nommé à la Cour suprême par M. Trump en janvier. La décision a été approuvée par le Sénat, dans ce qui est l’une des rares victoires politiques de Donald Trump depuis le début de son mandat.
Le président a confondu L’Irak avec la Syrie, lors d’une interview télévisée. Il évoquait les frappes sur une base aérienne de Bachar al-Assad, après l’attaque au gaz sarin de Khan Cheikhoun.
Gendre et haut conseiller du président, notamment impliqué dans le processus de paix israélo-palestinien. Il a reconnu avoir utilisé sa messagerie personnelle non sécurisée pour communiquer avec d’autres responsables de l’exécutif.
le président entend toujours construire un mur anti-immigration avec le Mexique. Le mur devra être transparent par endroits et sera également recouvert de panneaux solaires, pour financer sa construction, a précisé le chef de l’Etat.
La Corée du Nord la possède mais a été prévenue par le chef des armées américain: « le feu et la colère » s’abattront sur elle si elle continue de menacer les Etats-Unis.
« Kim Jong-Un de la Corée du Nord, qui est de toute évidence un fou qui ne craint pas d’affamer et de tuer son peuple sera mis à l’épreuve comme jamais », a-t-il affirmé en septembre. Il répondait au Nord-Coréen qui avait promis de « discipliner par le feu le gâteux Américain mentalement dérangé ». « J’ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d’Etat, qu’il perd son temps à négocier avec le petit homme-fusée », a déclaré en octobre l’homme d’affaires new-yorkais.
Après l’ouragan Harvey qui a ravagé ce territoire américain en septembre, le milliardaire a notamment reproché à l’île de « déstabiliser » le budget des Etats-Unis, avant de distribuer des rouleaux de papier essuie-tout à des habitants à la manière d’un basketteur marquant un panier.
Donald Trump ne croit pas la chaîne NBC News, qui a rapporté que son secrétaire d’Etat Rex Tillerson l’avait traité de « débile » à la fin d’une réunion au Pentagone. Mais, visiblement vexé, il a quand même déclaré: « S’il l’a dit, je pense qu’il faudra comparer nos tests de QI. Et je peux vous dire qui va gagner ».
le pays soupçonné de collusions avec la campagne du républicain pour remporter la victoire sur Hillary Clinton en 2016. L’affaire russe et les nombreuses enquêtes auxquelles elle a donné lieu empoisonnent la vie du président. En mai, ce dernier a renvoyé James Comey, le directeur du FBI, qui enquêtait sur ce dossier. Depuis un procureur spécial indépendant, Robert Mueller, a été nommé et il vient de mettre en accusation trois anciens membres de l’équipe de campagne de M. Trump, accusés notamment de complot contre les Etats-Unis, blanchiment et fausses déclarations.
Le moyen de communication préféré du président, qui multiplie coups de gueule et déclarations politiques sur le réseau social aux 140 caractères. Il y compte plus de 40 millions de « followers », aime-t-il à rappeler.
Voluptueuse, c’est le mot utilisé par l’ancien magnat de l’immobilier pour désigner sa fille Ivanka quand elle était plus jeune. Il avait également déclaré qu’il sortirait « totalement » avec elle si elle n’était pas sa fille, et était d’accord pour qu’on la qualifie de « bonne ».
690.000 jeunes clandestins surnommés « Dreamers » (rêveurs) disposent d’un permis de séjour temporaire, en vertu d’un programme créé par Barack Obama, que Donald Trump a supprimé. Ils disposent de six mois de sursis avant que le Congrès ne légifère sur leur sort.
Il ne s’entend pas davantage avec les célébrités d’Hollywood, dans l’ensemble très critiques envers lui. Le divorce avec celui qui fut longtemps une star de la télé-réalité et un roi du divertissement américain a été consommé dans la controverse avec Meryl Streep.
L’actrice, lauréate de plusieurs Oscars et qui avait dénoncé le président américain lors d’une remise de prix, a reçu dans la foulée une réponse: Meryl Streep est « surcotée », a-t-il jugé en janvier.
C’est l’une des plus récentes prises de bec de Donald Trump. Il s’en est pris à la ligue nationale de football américain (NFL) et aux joueurs qui, selon lui, manquent de respect aux Etats-Unis en s’agenouillant pendant l’hymne national, un geste de protestation sociétale popularisé par le quarterback des San Francisco 49ers, Colin Kaepernick. La NFL devrait virer tout « fils de pute » qui pose un genou à terre pendant l’hymne, joué avant tous les matches, a pesté M. Trump, menaçant également la ligue de manière à peine voilée. Le basket-ball et son championnat nord-américain (NBA), et même le baseball, où les opposants à Donald Trump ont également exprimé leur défiance envers le président, n’ont pas non plus été épargnés par les invectives.
La police fédérale (FBI), son ex-directeur James Comey et désormais le procureur spécial Robert Mueller, qui enquête sur l’affaire russe (ingérence de Moscou dans la présidentielle et collusion supposée de l’équipe Trump avec la Russie), provoquent régulièrement la colère du 45e président américain. « Vous assistez à la plus grande CHASSE AUX SORCIERES de l’histoire politique américaine », a-t-il dénoncé en juin. Il parle aussi régulièrement de « blague » en évoquant l’enquête.
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