© Reuters

Tchétchénie : série d’attaques contre la police, revendication de l’EI

Le Vif

Une série d’attaques a visé lundi la police en Tchétchénie, dans le Caucase russe, faisant plusieurs blessés au sein des forces de l’ordre tandis que leurs auteurs ont été « neutralisés », a annoncé le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov. L’organisation Etat islamique a revendiqué les attaques.

M. Kadyrov, sur son compte Telegram, a dit n’avoir « aucun doute » sur le fait que « le groupe de jeunes gens » à l’origine de ces attaques a agi après avoir subi l’influence de partisans du groupe jihadiste Etat islamique sur les réseaux sociaux.

Auparavant, les agences de presse russes avaient signalé qu’au moins trois attaques avaient eu lieu contre les forces de l’ordre, avec des bilans variés.

Selon M. Kadyrov, deux policiers ont été blessés dans la ville de Chali, tandis que « des agents de la circulation ont reçu des blessures » à Grozny, la capitale.

« Toutes les tentatives ont été avortées, les bandits ont été neutralisés et l’un des malfaiteurs s’est fait exploser mais a survécu, il a été conduit à l’hôpital », a expliqué l’homme fort de cette république russe du Caucase.

« Il n’y a aucun doute sur le fait que les cerveaux de ces jeunes gens ont été influencés sur les réseaux sociaux par divers (représentants de l’EI, ndlr). Mais le bilan de la journée montre qu’ils ne disposent d’aucun soutien, d’aucune base sociale dans notre république », a assuré le dirigeant tchétchène.

Il a estimé que les assaillants avaient pour objectif de « jeter une ombre » sur la fête musulmane de l’Aïd al-Adha.

Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), la rébellion séparatiste s’est progressivement islamisée et s’est étendue au-delà des frontières de cette république russe pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.

Fin juin 2015, la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique dont elle reste un vivier important de combattants dans les rangs des jihadistes en Syrie et en Irak.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire