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Reconnaissance faciale préconisée dans les aéroports

La compagnie Aéroports de Paris (ADP) a préconisé lundi la reconnaissance faciale « à terme » dans les aéroports pour identifier les personnes fichées comme dangereuses. L’avis intervient 48 heures après l’agression d’une militaire à l’aéroport parisien d’Orly.

La reconnaissance faciale est « à terme probablement une piste vers laquelle on pourrait s’orienter », a déclaré le patron d’ADP, Augustin de Romanet, au micro de la radio France Inter. Il a estimé en revanche qu’il « ne faut pas de contrôles dans les zones publiques », c’est-à-dire les zones librement accessibles comme par exemple les parcs de stationnement, les zones d’accueil, les voieries extérieures.

A l’aéroport d’Orly, où sont installées 2000 caméras, la reconnaissance faciale est déjà pratiquée « pour faciliter la rapidité du passage aux frontières mais pas pour détecter les personnes jugées dangereuses », a rappelé M. Romanet. La technique de reconnaissance faciale établit une connexion entre le visage fiché et les images prises par la caméra. « La sécurité totale n’existe pas », a cependant nuancé le patron d’ADP qui s’est rendu en octobre dernier en Israël pour « voir les méthodes » de sûreté à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Il estime que de tels « check-points placés à 5 ou 6 km de l’aéroport » ne sont « pas réalisables en l’état actuel » dans les aéroports parisiens. Selon lui, de tels points de sécurité provoqueraient d’énormes embouteillages, tandis que des contrôles dans la zone publique créeraient des files d’attente et donc des « cibles à l’extérieur de l’aéroport ».

L’agression d’une militaire de l’opération Sentinelle samedi dernier à l’aéroport d’Orly a conduit les autorités aéroportuaires à fermer momentanément les deux terminaux de l’aéroport et à dérouter de nombreux avions vers des aéroports voisins.

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