© Reuters

La Russie surprend avec d’importantes manoeuvres militaires

Muriel Lefevre

Les forces russes ont lancé un impressionnant exercice militaire mobilisant pas moins de 12.000 hommes et 250 avions selon la BBC.

Selon le ministère russe de la Défense, les quatre jours de manoeuvres de l’armée russe seraient en réalité comme une « immense inspection surprise » afin de vérifier que les différents services sont opérationnels. Plus de 700 armes et pièces de matériel seraient concernées selon la BBC. Les manoeuvres se déroulent dans le district « Centre », l’une des quatre régions militaires russes qui s’étale du Grand Nord russe à la mer Caspienne. Ce ne serait cependant qu’une mise en jambe avant des exercices d’une plus grande ampleur, baptisés Center-2015, qui devraient prendre place d’ici quelques mois.

A la fin février 2015, la Russie avait déjà lancé de vastes manoeuvres militaires, dans la région frontalière de l’Estonie et de la Lettonie, impliquant environ deux mille soldats. Et ce avant de muscler les exercices dans le courant du mois de mars avec plus de 80 000 soldats russes engagés dans des exercices militaires à grande échelle impliquant des navires de guerre, des défenses antiaériennes, des blindés et des bombardiers stratégiques.

Les forces aériennes russes n’en sont pas, non plus, à leur première incursion en territoire étranger puisqu’il y en a eu plusieurs violations de l’espace aérien par les forces russes ces derniers mois. Notamment dans les pays nordiques.

Heureux hasard de calendrier, ce nouvel exercice commence au moment où les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas lancent des opérations dans le nord de la Norvège, de la suède et de la Finlande. Sous le nom « Arctic Challenge Exercise 2015 », une centaine d’avions de combat et près de 4000 hommes seront impliqués jusqu’au 4 juin. Après ceux de 2013, c’est le second exercice du genre. Il sert à former les unités pour la planification et l’exécution d’opérations complexes des forces aériennes telles que la mise en place d’une no-flyzone.

Dans le cadre d’une lutte de plus en plus violente autour des réserves naturelles dans les régions polaires et d’une tension accrue avec la Russie, il n’est pas certain que cette compétition à l’esbroufe apaise les esprits.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire