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La Russie accuse la coalition internationale de « crimes de guerre » en Irak

L’armée russe a accusé samedi la coalition internationale menée par les Etats-Unis de se rendre coupable de « crimes de guerres » dans ses frappes en Irak après la mort de civils près de la ville de Kirkouk, dans le nord.

Vendredi, quinze femmes ont péri dans un raid aérien ayant visé un lieu de culte chiite à Dakouk, à 50 kilomètres de Kirkouk, ont déclaré des responsables locaux à l’AFP.

Dans un communiqué, le porte-parole de l’armée Igor Konachenkov dénonce « des dizaines de morts (parmi les) civils dont des femmes et des enfants » dans une ville où le groupe Etat islamique n’est pas présent « selon les informations » dont dispose l’armée russe.

Plus précisemment la Russie annonce dans sa déclaration que la coalition aurait mené un bombardement sur la ville de Dakouk en Irak, où ils auraient touché un cortège funèbre au lieu de terroristes.

« Nous avons observé à de nombreuses reprises que de telles frappes meurtrières (…), qui ont toutes les apparences de crimes de guerre, deviennent pratiquement une routine quotidienne pour l’aviation de la coalition internationale », affirme-t-il.

Selon lui, « trop souvent, des mariages, des processions funéraires, des hôpitaux, des postes de police et des convois humanitaires se trouvent sous les frappes de la coalition ».

L’Union européenne et le président français François Hollande notamment ont accusé ces derniers jours la Russie de « crimes de guerre » dans ses raids sur la ville d’Alep (nord), qui ont fait selon eux de nombreux morts parmi les civils jusqu’à l’instauration jeudi d’une trêve humanitaire. Cette trêve a officiellement pris fin samedi à 16H00 GMT et l’armée russe n’a pas mentionné une éventuelle nouvelle prolongation de celle-ci.

Elle a précisé en revanche « suivre attentivement la situation en Irak » et avoir compté ces dernières 24 heures 22 rotations aériennes de l’aviation de la coalition et de drones, ayant effectué 19 frappes sur le territoire irakien.

Kirkouk vivait samedi un deuxième jour « de peur et de destruction ». Les forces de sécurité combattaient toujours dans cette ville irakienne des djihadistes de l’EI qui y ont fait la veille un raid spectaculaire et meurtrier.

Ces attaques ont marqué les esprits et montré les capacités de l’Etat islamique à frapper hors des zones sous son contrôle au moment où les forces irakiennes appuyées par une coalition internationale avancent vers Mossoul, le dernier grand bastion de l’EI en Irak.

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