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La France se prépare à un jeudi noir

Trains, avions, métros, services publics…: la France s’apprête à une journée noire, jeudi, date d’une large mobilisation contre les réformes du président Emmanuel Macron, avec plus de 140 manifestations prévues.

A la SNCF, opérateur français du rail, 40% des TGV circuleront, ainsi que 25% des Intercités et 50% des TER (trains régionaux). Quatre Eurostar ont déjà été annulés.

Les cheminots font grève et iront manifester avec les fonctionnaires, initiateurs du mouvement de jeudi, afin de protester contre la réforme de la SNCF qui supprime notamment le statut des cheminots, garantissant un emploi à vie, pour les nouveaux entrants.

La RATP, opérateur public du métro parisien et de certaines lignes de banlieue, est elle aussi visée par un appel à la grève, en soutien au service public du transport. Mais le trafic sera « quasi normal » dans le métro, les bus et les trams, et de trois trains sur quatre sur les lignes de banlieue.

Dans les airs, seront annulés 30% des vols au départ et à l’arrivée des aéroports parisiens de Roissy et d’Orly, et celui de Beauvais, à un peu plus d’une heure de Paris, à la suite d’un appel à la grève lancé par les contrôleurs aériens.

Air France prévoit d’assurer 75% des ses vols moyen-courriers au départ et à destination de Roissy et 60% des court-courriers à Orly et des liaisons transversales province. En revanche, la compagnie aérienne prévoit de maintenir la totalité de ses vols long-courriers.

L’appel à la grève des fonctionnaires, lancée à la quasi-unanimité des syndicats de la fonction publique, touchera les écoles, avec des fermetures prévues, les crèches, les bibliothèques, les chaînes publiques de radio-télévision…

Les syndicats des fonctionnaires entendent protester contre le « dynamitage » de la fonction publique prévue selon eux dans une nouvelle réforme du président Macron.

Cette dernière vise officiellement à « assouplir » le statut des fonctionnaires en permettant un recours plus massif aux contractuels, ainsi qu’un plan de départs volontaires collectifs, un tabou dans ce secteur.

Le projet vise à supprimer 120.000 postes sur les quelque 5,64 millions de fonctionnaires en France, afin de ramener le déficit budgétaire français sous l’objectif européen des 3% de PIB.

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