Robert Ménard. © Belga

France : abandon de l’enquête sur le fichage présumé d’élèves musulmans

La justice française a annoncé jeudi avoir classé sans suite une enquête ouverte début mai sur le fichage présumé d’élèves musulmans par la ville de Béziers (sud), dirigée par l’extrême droite, qui avait suscité un tollé dans la classe politique.

« Il n’y a rien qui permette de prouver quoi que ce soit. Je classe l’affaire sans suite », a déclaré à l’AFP le procureur de Béziers, Yvon Calvet, qui avait ouvert une enquête préliminaire pour « tenue illégale de fichiers en raison de l’origine ethnique ».

Le maire de Béziers, Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du Front national (extrême droite), avait affirmé le 4 mai disposer de statistiques sur la religion des élèves dans les écoles de sa commune établissant la présence de « 64,6% » d’enfants de confession musulmane.

« Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de le dire, le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit de le faire. Pardon de le dire, les prénoms disent les confessions. Dire l’inverse, c’est nier l’évidence », avait-il dit sur la télévision publique France 2.

Devant le tollé suscité, il avait fait marche arrière le lendemain en assurant qu’il n’y avait « pas de fichage des élèves à Béziers » et qu’il n’y en aurait « jamais ». « Je suis vraiment satisfait. C’est la fin d’une polémique bidon. Il n’y avait rien d’illégal à dire cela, le bon sens a triomphé. Dire ce qui est me semble être le métier du maire. Il n’y avait rien de rien dans ce dossier », a réagi Robert Ménard jeudi soir à l’annonce du procureur.

Contenu partenaire