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Europol: des documents confidentiels mis en ligne suite à « une erreur humaine »

Europol, l’office européen de police, a reconnu mercredi que certains de ses documents classés secrets, concernant des activités terroristes, avaient été mis en ligne suite à « une erreur humaine » et a annoncé le lancement d’une enquête.

Réagissant à un reportage de l’émission Zembla, diffusé par la télévision publique néerlandaise, un porte-parole d’Europol, Gerald Hesztera, a assuré à l’AFP qu' »il n’existe aucune raison de croire que des enquêtes ont été mises en péril » suite à la publication de ces données, qui « datent d’il y a environ dix ans ».

Selon les journalistes qui ont découvert les documents sur un disque dur relié sans protection à internet, il s’agit de 700 pages portant sur au moins 54 enquêtes en Europe, notamment sur les attentats de Madrid en mars 2004, qui avaient fait 191 morts.

Dans ces documents, sont également nommés des centaines de personnes suspectées d’être en lien avec des activités terroristes, et leurs numéros de téléphone, assure l’émission.

Selon Europol, cette fuite est due à « une erreur humaine »: une policière aurait copié les données sur un disque dur personnel, ce qui est pourtant interdit.

« En coordination avec les autorités nationales concernées, une enquête a été ouverte », a ajouté M. Hesztera, soulignant: « les informations dont nous disposons actuellement suggèrent que la fuite n’était pas mal intentionnée ».

La personne en question, qui travaille pour la police néerlandaise, a depuis quitté l’organisation, a indiqué un responsable d’Europol.

Son acte « est contraire aux règles de sécurité mais les informations étaient datées et l’impact sur les enquêtes actuelles semble être nul », a ajouté la même source.

Si certaines des informations étaient effectivement classées confidentielles, la majorité étaient publiques, voire même disponibles sur le site internet de l’office, a encore ajouté le porte-parole.

Les pays concernés ont été immédiatement alertés et « Europol continue d’évaluer l’impact des données en question », a-t-il souligné.

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