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Des centaines de milliers de personnes aux « Marches des femmes » contre Trump

Des centaines de milliers de personnes participaient samedi aux Etats-Unis aux « Marches des femmes » organisées pour la défense des droits civiques et contre le président Donald Trump investi la veille, selon plusieurs sources.

Dans la capitale, où avait lieu le plus grand rassemblement, 275.000 voyageurs avaient pris le métro en fin de matinée, soit 50% de plus que pour l’investiture de M. Trump la veille à la même heure, selon l’autorité de transport WMATA.

Les organisateurs ont en outre relevé leur estimation de participation de 200.000 à 500.000 personnes, selon le maire adjoint de Washington, Kevin Donahue.

La foule était compacte sur une dizaine de pâtés de maison ou environ 1,5 kilomètre sur Independence Avenue à Washington où la marche était prévue, et il était impossible de traverser ce boulevard, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Des milliers de personnes qui n’avaient pas pu accéder à cette avenue marchaient sur le National Mall voisin, l’esplanade du centre de la capitale, où vendredi une foule de partisans de Donald Trump ont assisté à son investiture.

D’autres manifestations avaient lieu à Boston, New York (nord-est), Denver (ouest).

A Chicago (nord), la marche s’est transformée en rassemblement compte tenu de l’affluence, selon la police. Elle réunissait quelque 150.000 personnes, selon le Chicago Tribune.

A Paris

Au moins 2.000 personnes, dont beaucoup de femmes et de ressortissants américains, se sont rassemblées samedi sur le parvis du Trocadéro à Paris pour protester contre « tout ce que Trump représente » et défendre les droits des femmes.

Les manifestants, qui répondaient à l’appel d’organisations féministes mais aussi de SOS racisme ou du mouvement LGBT, se sont ensuite rendus au mur pour la Paix installé au Champ de Mars, près de la tour Eiffel.

« Les droits de l’homme sont aussi ceux des femmes », « respect », « liberté, égalité, sororité », « capitalisme, sexisme, assassins », proclamaient, au milieu de bonnets roses et de drapeaux américains, des pancartes en anglais et en français.

Initialement lancée à Washington par des opposants au nouveau président, au lendemain de son investiture, la « marche des femmes » est organisée samedi dans plusieurs villes américaines – dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle – ainsi que dans plusieurs capitales dans le monde, comme Londres, Sydney, Budapest, Genève, Berlin, etc.

Des rassemblements étaient organisés aussi dans plusieurs villes de France. A Marseille, où l’appel a réuni une cinquantaine de personnes, un groupe d’Américains portait une pancarte où était écrit: « Trump, Liar in chief » (« Trump, menteur en chef », ndlr).

Devant l’Opéra de Lyon, ils étaient quelques centaines de manifestants, en majorité des femmes, avec notamment ce slogan: « Donald, c’est pas du Walt Disney ».

A Londres

Des milliers de manifestants ont défilé samedi à Londres pour manifester contre le nouveau président américain Donald Trump dans l’une des nombreuses « marches de femmes » organisées à travers le monde.

Malgré le froid et sous un grand soleil, un impressionnant cortège, essentiellement féminin, s’est mis en route devant l’ambassade des Etats-Unis pour rejoindre Trafalgar Square où le maire de Londres Sadiq Khan faisait partie des manifestants.

« Je veux que la majorité des Américains qui n’ont pas voté pour lui sachent qu’on les soutient dans le monde entier », a déclaré Oliver Powell, un acteur de 31 ans qui a qualifié le nouveau président de personnage « hideux ».

Hannah Bryant, une employée de musée, est venue avec sa fille de quatre ans, les deux portant un « Pussyhat », des couvre-chefs spécialement tricotés pour l’occasion et devenus le symbole de l’opposition à Donald Trump. Le terme « pussy » désigne en anglais l’animal domestique, ou le sexe féminin. C’est ce mot que Donald Trump avait utilisé dans une vidéo qui avait fait scandale en octobre, où le milliardaire se vantait de pouvoir se payer les femmes qu’il voulait et de les « attraper par la chatte ».

« La culture du viol s’est frayée un chemin jusqu’à la Maison Blanche », « Virons Trump » (Dump Trump), pouvait-on lire sur les banderoles.

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