D’astronaute à réfugié, la triste réalité syrienne

Le Vif

On l’avait surnommé le ‘Neil Armstrong du monde arabe ». Le premier Syrien à aller dans l’espace est désormais les deux pieds sur terre, en Turquie, parmi des centaines de milliers d’autres réfugiés. « Lorsqu’on a vu le monde à travers une fenêtre il n’y a plus de eux ou nous, plus de politique. »

Comme des millions de Syriens qui ont fui leur patrie, Mohammed Faris tente de se construire une nouvelle vie en tant que réfugié. Pourtant, il n’a rien du syrien lambda. Il est même rentré dans les livres d’histoires en devenant le premier syrien et le deuxième arabe à voyager dans l’espace. Il a même vécu une semaine dans la station spatiale MIR. Des rues, des écoles et même un aéroport ont été baptisés au nom de ce héros national.

« Ces sept jours, 23 heures et cinq minutes ont changé ma vie », raconte Faris dans les colonnes du The Guardian. « Lorsqu’on aperçoit le monde à travers une lucarne, il n’y a plus de eux ou nous qui tiennent. Pas de politique non plus. »

Trois décennies plus tard, ces mêmes « eux ou nous » provoquent de nombreux conflits dans le monde. Et les effets de ces derniers ont aussi été ressentis par l’astronaute. Faris, alors général de l’armée de l’air, décide en 2012 de fuir son pays après avoir vu ce que l’armée officielle du président syrien Bachar el-Assad faisait aux enfants et aux civils.

« Ces Russes, ce sont des meurtriers »

Faris vit aujourd’hui en Turquie et se bat contre le régime d’Assad. Avec des mots, pas avec des armes écrit encore The Gardian. Il participe à des réunions contre Assad et cherche à défendre les droits des réfugiés syriens. Dans son bureau pend la médaille de l’ordre de Lénine qui lui avait été donnée par l’ancienne Union soviétique. Mais Faris refuse mordicus de demander l’asile à la Russie. « Poutine, ce n’est pas l’Union soviétique. Ces Russes ce sont des meurtriers et des alliés d’un meurtrier. » selon l’ancien astronaute.

Malgré les combats sanglants qui ravagent son pays depuis 5 ans, il espère y retourner un jour. Son rêve :  » être assis dans mon jardin et voir mes enfants jouer sans qu’ils n’aient à avoir peur des bombes. »

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