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Brésil: les syndicats appellent à la grève générale contre l’austérité

Les principaux syndicats du Brésil ont appelé à la grève générale vendredi afin de protester contre les mesures d’austérité du président conservateur Michel Temer visant à sortir le pays de la pire récession de son histoire.

Le gouvernement, dont plusieurs ministres sont impliqués dans un méga-scandale de corruption, mise sur des réformes particulièrement impopulaires, notamment celle des retraites. Elle prévoit le recul de l’âge de départ à la retraite de 60 à 65 ans pour les hommes et de 55 à 62 ans pour les femmes.

Le mouvement risque d’affecter les transports, y compris les aéroports. Plusieurs compagnies aériennes ont envoyé des messages sur les réseaux sociaux demandant à leurs clients d’échanger gratuitement leurs billets pour des vols prévus vendredi.

À Sao Paulo, capitale économique du pays, le maire Joao Doria a anticipé les perturbations en annonçant un accord avec l’application Uber et une compagnie de taxis en ligne pour transporter gratuitement les fonctionnaires qui souhaitent aller travailler.

Selon les médias brésiliens, le président Temer a décidé que les fonctionnaires grévistes ne seraient pas payés pour les heures non travaillées, contrairement à l’usage lorsque la grève est considérée légale.

Le mouvement s’annonce pourtant particulièrement suivi: outre les transports, les écoles et universités, les hôpitaux publics et les services postaux devraient être affectés. Dans le privé, plusieurs syndicats annoncent des grèves d’ouvriers métallurgistes ou d’employés de banque.

La grève a reçu le soutien de la Conférence Nationale des Évêques (CNBB) du Brésil, qui appelle « les chrétiens et les personnes de bonne volonté » à se mobiliser contre la réforme des retraites.

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