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Accord en vue sur des éléments clés du dossier nucléaire iranien

L’Iran et les six grandes puissances réunies autour du délicat dossier du nucléaire iranien sont en passe de parvenir à un accord sur plusieurs points clés, ont indiqué dimanche des diplomates occidentaux, à deux jours de la date butoir pour parvenir à un accord.

L’un de ces points concerne le nombre de centrifugeuses (machines permettant d’enrichir l’uranium), que l’Iran aurait accepté de voir réduit à 6.000, voire moins, selon une de ces sources.L’Iran dispose actuellement de quelque 19.000 centrifugeuses, dont la moitié sont en activité. Par ailleurs, Téhéran aurait accepté d’exporter tout ou partie de son stock d’uranium faiblement enrichi, qui se monte à environ 8.000 tonnes.

En outre, le site souterrain de Fordo, près de la ville sainte de Qom, cesserait d’enrichir de l’uranium, selon un autre diplomate, laissant entendre que le site pourrait continuer à fonctionner pour d’autres usages. Ces compromis ne sont cependant pas encore actés, et les choses peuvent encore changer ont prévenu les diplomates.

« Le détail des négociations est à l’intérieur de la chambre des négociations et personne n’est autorisé à les donner à l’extérieur », a réagi un diplomate iranien. « Mais le fait que nous conserverons notre enrichissement, qu’on aura un nombre substantiel de centrifugeuses, qu’aucun site ne sera fermé, en particulier celui de Fordo, ce sont les bases des négociations », a-t-il dit.

La question de l’enrichissement d’uranium est au coeur du dossier du nucléaire iranien. Les grandes puissances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) veulent s’assurer que l’Iran ne se dotera pas de la bombe atomique, en contrôlant étroitement ses activités nucléaires. En échange de quoi les sanctions internationales qui asphyxient l’économie iranienne depuis des années seraient progressivement levées.

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