Voici les dix intellectuels les plus influents de Flandre (en images)
Historien de formation, Bart De Wever s’est fait connaître grâce à ses chroniques dans les quotidiens De Standaard et De Morgen, avant de devenir président de la N-VA, député, et bourgmestre d’Anvers. Selon De Morgen, le nationaliste flamand est, sans nul doute, le politicien le plus puissant du pays. Son impact sur le débat en Belgique est énorme.
Diplômé de sciences religieuses à la KuLeuven et de philosophie morale à l’Université de Gand où il est également docteur en philosophie, Patrick Loobuyck enseigne à l’Université d’Anvers. Il fait référence dans le débat flamand sur la diversité. On lui doit plusieurs ouvrages, dont un sur la déradicalisation (De lokroep van IS. Syriëstrijders en (de)radicalisering) et plus récemment sur le vivre ensemble (Samenleven met gezond verstand).
Scientifique, historien de la culture, et archéologue, David Van Reybrouck est surtout célèbre pour son travail d’écrivain. Son livre « Congo. Une histoire » (également paru en français) a été vendu à un demi-million d’exemplaires. On lui doit également le pamphlet « Contre les élections ». Fin 2017, Van Reybrouck a obtenu le Prix du livre européen pour son dernier livre « Zinc ». Chaque année, ce prix récompense un roman et un essai exprimant une vision positive de l’Europe.
Élu intellectuel le plus influent de Flandre par nos confrères de Knack en 2008, le philosophe Etienne Vermeersch a été séminariste pendant cinq ans, de 1953 à 1958, chez les jésuites. Il exerce un impact énorme sur le débat flamand, que ce soit au sujet de l’euthanasie, des demandes d’asile, du communautaire ou du voile. Il estime qu’il est de son devoir d’intervenir dans le débat public. « Selon ma conception, un philosophe ne doit pas vivre dans sa tour d’ivoire. Il doit s’occuper des problèmes qui se posent dans la société, pour faire avancer la discussion, mais en s’informant sérieusement », confie-t-il au Vif L’Express.
Professeur en relations internationales à la VUB, Jonathan Holslag est spécialiste de la Chine. Il écrit régulièrement des chroniques pour Knack traduites pour LeVif, notamment sur les pays de l’Est où il a voyagé l’année dernière. Les mois prochains, il poursuivra son voyage aux frontières du sud de l’Europe et dans le bassin méditerranéen pour étudier l’évolution de la région depuis le début du printemps arabe en 2010.
Imam de la mosquée El Fath à Gand, la plus grande de la ville, Khalid Benhaddou a commencé sa carrière en tant que professeur d’Islam. Il est président de la plateforme des imams flamands et théologiens musulmans et coordinateur d’un réseau d’experts de l’islam. On lui doit le livre « Is dit nu de l’islam ? ». Fin 2017, l’imam a reçu le Prix des Droits de l’Homme 2017 décerné par la Ligue flamande des Droits de l’homme pour son travail de conciliateur.
Le philosophe gantois Maarten Boudry participe depuis assez longtemps au débat sur l’islam. Dans les colonnes du Morgen, ses essais où il défend la rationalité critique font régulièrement polémique, particulièrement auprès de la gauche politiquement correcte. » Je trouve que les voix de gauche se trompent souvent dans ce débat. Elles éprouvent une sympathie presque aveugle pour l’islam, car elles considèrent les musulmans comme une minorité opprimée et ancienne victime de crimes coloniaux. Même si c’est le cas, ce n’est pas une raison de ne pas dire la vérité », déclarait-il en 2015 à nos confrères de Knack.
Diplômé d’économie à Anvers et titulaire d’un MBA à la KULeuven, Geert Noels a été économiste en chef chez Petercam avant de fonder le gestionnaire de fortune Econopolis. Très présent dans les médias, Geert Noels écrit régulièrement des chroniques pour Trends et Tendances et se mêle régulièrement au débat. Comme le rappelle De Morgen, il a lutté aux côtés de Jonathan Holslag contre l’entrée des Chinois dans Eandis, le gestionnaire flamand des réseaux de distribution d’énergie.
Titulaire d’un doctorat en communication, Caroline Pauwels est professeure à la VUB depuis 1989 avant d’être élue rectrice en 2016. Comme le rappelle le quotidien De Morgen, elle a mené l’action contre la peine de mort du professeur invité Ahmadreza Djalali en Iran aux côtés d’Amnesty International. Fin 2017, Caroline Pauwels et Yvon Englert, son homologue francophone à l’ULB, ont été élus Brussels leader of the year par le magazine Lobby.
Écrivaine et juriste, Rachida Lamrabet est très présente dans le débat sur la diversité. En avril dernier, Unia, Centre interfédéral pour l’égalité des chances, a décidé de mettre fin à sa collaboration avec la juriste. Dans un entretien paru dans l’hebdomadaire flamand Knack au cours du mois de mars, la juriste travaillant pour Unia avait en effet indiqué ne pas être « pour la burqa », mais ne pas non plus être en faveur d’une interdiction de ce voile intégral, « particulièrement dans un pays qui attache beaucoup d’importance aux droits de l’homme ».
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