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Vanhengel précise sa pensée: « Pas déplacer l’aéroport, mais prolonger la piste »

Le ministre bruxellois du Budget Guy Vanhengel a précisé, en réaction aux nombreux commentaires qui ont été émis à la suite de l’entretien qu’il a accordé à La Libre Belgique samedi, que son intention n’était pas de déplacer l’aéroport de Zaventem mais d’en prolonger la piste d’envol.

M. Vanhengel a par ailleurs estimé que l’élaboration de la législation sur les vols devait être pensée à long terme, indépendamment des discussions actuelles sur les nuisances sonores.

« Le prolongement de la piste de décollage n’est pas une ‘sotte’ idée comme certains le prétendent. Ça fait partie des projets d’avenir de Brussels Airport. Le prolongement de la piste d’envol permet d’augmenter l’activité de l’aéroport, tout en dérangeant moins de riverains », a indiqué le ministre Vanhengel.

Il a par ailleurs souligné que cela fait des années qu’on parle de prolonger la piste de décollage. « A terme, ce prolongement devra se faire, comme Brussels Airport le souhaite ».

L’interview de Guy Vanhengel dans La Libre Belgique semblait suggérer que le ministre libéral souhaitait reculer l’aéroport de Zaventem de 1.800 mètres, ce qui a immédiatement provoqué de vives réactions, notamment du ministre flamand Ben Weyts (N-VA) ainsi que de sa présidente de parti Gwendolyn Rutten.

« Ça signifie que des villages et des communes doivent disparaître et qu’au final, seule la Flandre sera survolée. Mais ça, c’est probablement ce que Vanhengel souhaite », avait lancé Ben Weyts.

« Elargir l’aéroport? Oui. Mais déplacer ou déménager? Non, pas avec l’@openvld. Mieux vaut chercher des solutions plutôt que de polariser », avait pour sa part tweeté Gwendolyn Rutten.

« Les normes de bruit sont là. Point à la ligne »

Dans ce dossier qui oppose notamment la Flandre à la Région bruxelloise, cette dernière souhaitant appliquer à l’avenir une tolérance zéro en matière de normes de bruit (sauf conditions), le ministre a indiqué qu’à Bruxelles, « il ne va rien se passer ».

« Les normes de bruit sont là. Point à la ligne. La Flandre prépare un nouveau conflit d’intérêts mais nous, on ne bougera pas », dit-il.

L’idéal serait que Brussels Airport « recule » de « 1.800 mètres », avance-t-il parmi les solutions. « C’est l’option la moins chère: 800 mètres ont déjà été expropriés’, développe-t-il, rappelant qu’historiquement « l’aéroport s’est d’abord déplacé vers Melsbroek », puis qu’en « 1958, quand l’exploitation commerciale a démarré, on a décalé vers Zaventem ».

« Mais essayer de régler cela en alimentant le conflit n’a aucun sens », conclut-il, indiquant qu’il faut, au niveau fédéral, « laisser le temps au ministre Bellot ». « Travaillons sur l’avenir de l’aéroport afin de déterminer qui va prendre en charge les investissements pour reculer les pistes. C’est sur cette base qu’il faudra créer une loi aéroportuaire et une autorité de contrôle indépendante. Si François Bellot parvient à ficeler cela pour la fin de la législature pour que ce soit repris tel quel par les prochains gouvernements, on aura fait un bon travail ».

Selon La Libre, Brussels Airport estime que 8% de l’ensemble des vols décollant ou atterrissant à Zaventem écoperaient d’amendes bruxelloises en cas d’application stricte des normes de bruit, contre 1,4% actuellement. En tout, près de 20.000 vols devraient donc être « pénalisés » par an.

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