La vague de chaleur de '76. © BELGA

Vague de chaleur: les records de température de ’76 bientôt battus?

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Tout le monde l’aura remarqué et ne s’en plaindra pas: le temps des dernières semaines a été radieux et sec. Mais on ne parle pas encore, à ce stade, de vague de chaleur.

Pour parler de canicule, il faut que certaines conditions soient remplies. Les températures maximales enregistrées à Uccle doivent atteindre 5 jours de suite au moins 25 degrés Celsius et trois d’entre eux doivent dépasser les 30 degrés. On n’y est pas encore, mais les risques de canicule augmentent. Les températures seront en effet encore de l’ordre de 25 à 30 degrés la semaine prochaine. « On peut s’y attendre « , déclare David Dehenauw de l’IRM au quotidien flamand De Morgen. « A Uccle, notre référence, on n’a, par exemple, pas encore atteint les 30 degrés cet été. Même pas hier, il manquait 0,1 degré pour y arriver », relativise-t-il.

En fonction du vent

Le vent fait en sorte que la chaleur est plus supportable. Il vient principalement cet été du nord et du nord-est. « L’air brassé est sec, ce qui rend la chaleur moins accablante. Si le vent venait du sud, la canicule serait bien réelle », selon Dehenauw.

Canicule ou pas, nous vivons en ce moment un été exceptionnel. « La période météo de mi-juin à mi-juillet que nous avons derrière le dos ne s’est produite que deux fois seulement en 40 ans », avance le météorologiste. « En 2010, nous avons vécu un été comparable, celui de 1976 était encore plus chaud ». Cette année-là, le mois de juin et juillet cumulés ont enregistré pas moins de 18 jours tropicaux, à plus de 30 degrés.

Mais « exceptionnel » ne signifie pas que les records de ’76 vont être battus prévient le quotidien flamand. « En juillet, on a enregistré jusqu’à présent une moyenne de 21 degrés, contre 18,4 normalement. Mais en juillet 2006, on était à 23 degrés. Ce que nous n’allons pas atteindre. » Juin 2018 a enregistré des moyennes de températures de 18,1 degrés; ce qui est au-dessus des normales de saison de l’ordre de 16,2 degrés, mais encore bien en dessous du record de 1976 de 19,2 degrés.

Sécheresse

La sécheresse est aussi exceptionnelle. Les dernières pluies remontent à plusieurs semaines. « Le 1er juin et le 4 juillet, il a encore bien plu à de nombreux endroits, mais dans l’ensemble, la Flandre est restée sèche. Il est peut-être bien tombé quelques gouttes« , estime Dehenauw. « Il faut aussi dire que les différences sont marquées dans le pays », explique Dehenauw. « Au sud du sillon Sambre et Meuse, il a quand même plu, ce qui rend la sécheresse moins marquée. Là, la situation est, en fait, normale. « 

Malgré le temps radieux et contrairement à ce qu’il se passe au nord du pays, la Wallonie ne manque pas d’eau et aucune mesure de restriction n’y est annoncée, a assuré le ministre wallon de l’Environnement, Carlo Di Antonio (cdH).

L’été le plus sec de l’histoire des relevés météo remonte à 1921, avec seulement 43 millimètres de précipitation en juin, juillet et août. Le compteur est actuellement à 32 mm pour 2018. Et même s’il ne pleut plus jusque fin août, nous n’allons pas battre ce record non plus.

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