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Une étude pour objectiver la pauvreté chez les étudiants

A l’occasion de la Journée de lutte contre la pauvreté, le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt (PS) a annoncé mardi le financement d’une étude scientifique pour mesurer le phénomène au sein de la population estudiantine francophone.

Le ministre entend dans la foulée faire réaliser un cadastre des différents régimes d’aide à disposition des jeunes en difficultés, mais aussi relever toutes les politiques en matière de lutte contre la pauvreté qui influencent la vie des étudiants, et ce à différents niveaux de pouvoir.

Il s’agit notamment de la politique du Logement (Régions), de celle en matière de bourses d’études (Fédération), de revenus minimaux (CPAS), de soins de santé (fédéral), du travail étudiant (fédéral), de l’assistance offerte par les plannings familiaux, etc.

M. Marcourt, qui avait été très critiqué l’année passée après sa réforme des bourses d’études -notamment par le réseau wallon de lutte contre la pauvreté-, entend aussi organiser un forum national avec l’ensemble des acteurs et niveaux de pouvoir.

Prévu en 2018, ce forum aura pour thème: « Paupérisation de la population étudiante, une fatalité? Une stratégie concertée de lutte contre la pauvreté de la population étudiante ».

« Cette initiative débouchera entre autres sur la création d’un guide pratique inédit des aides et services disponibles pour les étudiants du supérieur en Wallonie et à Bruxelles » promet le ministre socialiste.

Selon les remontées du terrain, la précarisation des étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles est un phénomène grandissant.

De plus en plus d’étudiants sont contraints de travailler durant leurs études. D’autres émargent au CPAS. Et certains -comme l’a illustré la polémique récente autour du Sugardating- sont contraints de se prostituer.

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