Felipe Van Keirsbilck, le secrétaire général de la CNE. © Belga

Pour les syndicats, le gouvernement vient de déterrer la hache de guerre

Pour les quelque 200 militants syndicaux rassemblés ce vendredi à quelques encablures du 16 rue de la Loi, les choses sont claires: le gouvernement, qui vient d’approuver le projet de loi visant à bloquer l’indice santé lissé à partir du mois de mars, « a déterré la hache de guerre ».

« Le front commun a dit et redit son opposition ferme au saut d’index, une mesure qui fera perdre entre 20 et 30.000 euros à chaque travailleur à l’issue de sa carrière, et ce uniquement au profit des entreprises », a rappelé Felipe Van Keirsbilck, le secrétaire général de la CNE.

« En votant le saut d’index, le gouvernement vient d’infliger une gifle aux travailleurs et les actions qui suivront seront à la mesure » de cet affront, a poursuivi le responsable du syndicat chrétien.

Le rassemblement de ce vendredi, décidé hier/jeudi soir au débotté, n’est donc qu’une première étape, avertissent encore les syndicats qui ont déjà appelé à un rassemblement militants, le 11 mars prochain, sur la Place de la Monnaie à Bruxelles. Le 29 mars, les associations « Tout autre chose » et « Hart boven hard » organiseront par ailleurs une « grande parade colorée et musicale » pour réclamer, notamment, plus de justice fiscale et un « travail digne pour tous ».

« Le 11 mars marquera le début de la seconde mi-temps » après les actions syndicales de l’automne dernier, a encore assuré le front commun selon qui les résultats des négociations au sein du Groupe des 10, qui ont débouché sur un accord rejeté par la seule FGTB, « restent très faibles ». Interrogé par ailleurs, le président du syndicat socialiste, Rudy De Leeuw, a lui aussi estimé que la décision du gouvernement va conduire « à beaucoup de remous sociaux ». Evoquant un « vol organisé » sur les salaires des travailleurs, il a mis en garde contre l’éventualité d’actions spontanées.

Contenu partenaire