Eric Domb © Belga

Nassogne a-t-elle signé l’arrêt de mort du nouveau projet d’Éric Domb?

Mardi soir, le conseil communal de Nassogne a approuvé un cahier des charges pour la location de plusieurs lots de chasse dont certains font partie du périmètre concerné par Nassonia. Cela signe-t-il l’arrêt de mort du projet porté par Éric Domb et sa Fondation Pairi Daïza? La majorité communale laisse la porte entrouverte.

Depuis quelques jours, beaucoup craignent que l’approbation d’un cahier des charges permettant la mise en location pour une durée de 9 ans du territoire concerné par Nassonia n’enterre définitivement le projet. « Cette décision signerait l’arrêt de mort du projet porté par Éric Domb en partenariat avec une série d’acteurs du monde de la protection de la nature », s’inquiètent plusieurs représentants d’Ecolo par communiqué de presse.

Jeudi soir, le conseil communal a finalement approuvé le cahier de charges en question, majorité contre opposition. « Je travaille dans l’intérêt de la commune », a déclaré le bourgmestre Marc Quirynen. « La proposition d’Éric Domb entraînerait un manque à gagner pour la commune par rapport aux revenus liés à l’exploitation du bois et à la chasse. »

Le conseiller de l’opposition Philippe Lefèbvre a répliqué en citant un courrier des promoteurs de Nassonia affirmant que le soumissionnaire et la Région wallonne étaient prêts à compenser les éventuelles pertes liées au projet. La minorité a proposé un amendement pour réduire la durée du bail locatif relatif au lots concernés par Nassonia à un an au lieu de neuf. Un amendement rejeté par la majorité.

Le vote du conseil sonne-t-il le glas de Nassonia? L’échevin André Blaise souligne que l’adoption du cahier de charges n’est pas directement liée à la viabilité du projet. « L’article 23 du document prévoit qu’en cas d’aliénation, le bail peut être résilié de plein droit. Si le projet Nassonia devait voir le jour, il existe une possibilité d’amender le dossier ».

L’échevin s’est toutefois abstenu au moment de voter le cahier des charges. « Ce qui m’importe avant tout, c’est l’avenir de notre patrimoine forestier. Voilà un an qu’on parle de Nassonia. Malheureusement, le gibier continue à provoquer des dégâts à l’intérieur de la forêt. Qu’on l’aime ou pas, la chasse est un mal nécessaire. Mais j’ai choisi de m’abstenir parce que les conditions dans lesquelles elle est organisée ne me conviennent pas ».

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