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Les décès ont augmenté de 26 % pendant la vague de chaleur

La dernière vague de chaleur et de fortes concentrations d’ozone a entrainé un pic de mortalité en Belgique, indique vendredi l’Institut de santé publique (ISP). Quelque 410 personnes supplémentaires sont décédées, comparé à une situation habituelle. Il s’agit d’une surmortalité de 26%, le chiffre le plus élevé des dix dernières années.

La Belgique a subi une vague de chaleur du 30 juin au 5 juillet, avec des températures élevées et d’importantes concentrations d’ozone dans l’air. « Nous enregistrons un pic bref et intense dans le taux de mortalité, qui s’est fait ressentir dans tous les groupes d’âge », explique l’ISP.

Les plus de 85 ans ont été les plus touchés, avec un taux de mortalité supplémentaire de 33%. Ce pic est aussi plus important que lors d’épisodes similaires dans le passé. « À part en 2006, où la surmortalité avait atteint 23% pendant une période prolongée de fortes chaleurs, ce taux n’a pas dépassé les 18% au cours de la dernière décennie. »

En cas de chaleur intense, la plupart des décès surviennent généralement chez les personnes déjà affaiblies. L’ISP n’exclut donc pas que cet excès de mortalité soit éventuellement compensé par une mortalité plus faible au cours des prochains mois.

Réagissant au pic de surmortalité, le ministre wallon de la Santé et de l’Action sociale Maxime Prévot signale vendredi que le plan vague de chaleur et pics d’ozone a « bien été mis en oeuvre en Wallonie ». « Les causes de décès n’ont pas été identifiées » par l’ISP, dit-il. « De plus, aucun dispositif d’urgence hospitalier spécifique canicule n’a dû être mis en place. » Pour le ministre, il est donc prématuré de définir le nombre de décès dus à la canicule en Wallonie.

Depuis début 2015, les régions sont responsables du plan « forte chaleur et pics d’ozone ». Ce plan « est enclenché par la Cellule interrégionale de l’Environnement (CELINE) en collaboration avec l’IRM, l’autorité fédérale et les autorités fédérées et se compose de trois phases: une phase de vigilance, une phase d’avertissement (atteinte durant cette période de canicule) et une phase d’alerte », rappelle le ministre. L’objectif principal: fournir des recommandations au grand public et aux professionnels de la santé.

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