David Clarinval © Belga

« Le gouvernement fédéral soutient les travailleurs », répond le MR à Di Rupo

Le Mouvement réformateur (MR) a répondu lundi au parti socialiste (PS) qui avait appelé le gouvernement fédéral à cesser d' »attaquer les travailleurs » avec la flexibilisation et la semaine de 45 heures ou le travail intérimaire à durée indéterminée.

Le Mouvement réformateur (MR) a répondu lundi au Parti socialiste (PS) qui avait appelé le gouvernement fédéral à cesser d' »attaquer les travailleurs » avec la flexibilisation et la semaine de 45 heures ou le travail intérimaire à durée indéterminée. « Ce gouvernement fédéral n’attaque pas les travailleurs. Au contraire, ceux-ci sont enfin soutenus », a réagi le député David Clarinval (MR).

Le député souligne que les syndicats sont eux-mêmes demandeurs de flexibilité, rappelle que la vie de famille a évolué et que la technologie offre de nouvelles possibilités. Il précise que le gouvernement n’a pas décidé la semaine de 45 heures mais une annualisation du temps de travail. Enfin, rappelle-t-il, la concertation sociale suit son cours. Par ailleurs, le député réformateur oppose au discours socialiste évoquant la régression sociale, les mesures gouvernementales visant à la revalorisation du revenu d’intégration sociale, le tax shift et la création d’emplois. De son côté, le PS met en avant la nécessité de diminuer le temps de travail. « Au PS, on rase gratis et on rêve éveillé », réplique David Clarinval.

Le cdH dénonce l’illusion du PS

Le cdH ne soutient pas l’idée d’une semaine des 4 jours telle que l’envisage le PS. Selon la cheffe de groupe centriste à la Chambre, Catherine Fonck, les socialistes font miroiter au citoyen une illusion en leur faisant croire qu’ils pourront réduire le temps de travail 4 jours par semaine en conservant un salaire complet.

Exiger des entreprises qu’elles paient un salaire plein de 38 heures aux travailleurs qui ne presteraient que 30,4 heures, c’est la « mort annoncée » de nombre d’entre elles. Et si l’Etat devait compenser, ce serait impayable au vu de la situation budgétaire actuelle. Le cdH préconise une « flexibilité moderne » qui permettrait de répartir 38 heures sur 4 jours pour concilier plus facilement les vies professionnelle et familiale à condition que la décision soit concertée entre le travailleur et l’employeur. Les centristes réclament également un aménagement qualitatif des fins de carrière afin d’adapter et d’alléger le temps de travail et d’enrayer la multiplication des incapacités de travail. « Une modernisation du travail est indispensable pour être davantage en adéquation avec la société actuelle. Ce dossier important mérite un travail réaliste afin que travailleurs et employeurs s’y retrouvent. Ce n’est que par cette voie que cette réforme sera une réussite », a souligné Mme Fonck.

« Le sens de l’histoire »

La N-VA, par la voix du secrétaire d’Etat Theo Francken, a jugé de son côté que le PS organisait les « soldes d’été ». Mais pour le PS, l’histoire se répète. « De tous temps, les conservateurs se sont opposés au progrès social, aux congés payés, à la semaine de 40h, à la semaine de 38h. De tous temps, ils ont estimé que cela allait être impayable et nuire à l’économie », rappelle-t-il. « Pourtant, chacune de ces avancées a permis de plus en plus de bien-être, sans nuire à notre prospérité. La semaine des 4 jours suscite logiquement les mêmes débats mais elle deviendra, elle aussi, réalité. C’est le sens de l’histoire », a-t-il assuré. Le président du PS Elio Di Rupo a effectué sa rentrée lundi dans la presse, confirmant la volonté du parti socialiste de venir avec des propositions visant à diminuer le temps de travail. Il a critiqué l’action du gouvernement fédéral vis-à-vis des travailleurs. Enfin, le PS a annoncé lundi le lancement d’achats groupés d’énergie et de fournitures scolaires sur le site www.ecollectif.be. Il promet également des écoles de devoirs gratuites.

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