Theo Francken. © Belga

La N-VA juge l’interdiction du burkini irréalisable

La N-VA a estimé lundi, en conseil de parti, que le burkini était à rejeter en tant que symbole de l’inégalité entre les hommes et les femmes mais elle n’a pas appelé à une mesure générale d’interdiction du vêtement sur la place publique, jugée trop poussée et de toute manière irréalisable sur le plan juridique.

C’est ce qu’a indiqué lundi devant différents médias, le président de la N-VA, Bart De Wever, à l’issue de la réunion.

Bart De Wever a estimé qu’il était regrettable que certains fassent le choix de porter le burkini, jugé par lui contraire à l’évolution de la société, tout en admettant que l’Etat se trouvait limité pour porter les citoyens vers l’égalité lorsqu’ils la refusent.

Plusieurs personnalités de la N-VA s’étaient déclarées favorables à l’interdiction du burkini. Ce fut le cas de la députée flamand Nadia Sminate, qui avait présidé la commission radicalisation du parlement flamand. Elle avait essuyé quelques critiques du député fédéral Hendrik Vuye, professeur de droit, ainsi que de différentes formations politiques. Le secrétaire d’Etat aux Migrations Theo Francken s’était également prononcé en faveur de l’interdiction tout en reconnaissant que ce ne serait aisé sur le plan juridique.

Bart De Wever a lui déploré lundi que certains partis politiques défendent le port du burkini. Dans Le Soir et Sud Presse, le Premier ministre Charles Michel s’était dit défavorable samedi à l’idée d’une interdiction générale du burkini, laissant le soin aux communes de prendre des mesures lorsque des signes ostentatoires sont utilisés dans un contexte de provocation et que cela suscite des troubles de l’ordre public.

Dans Sud Presse et sur Bel RTL, le président du PS Elio Di Rupo s’est dit lundi « philosophiquement heurté » par le burkini, tout en ajoutant ne pas percevoir au nom de quoi il pourrait être interdit. Rappelant le caractère relatif du phénomène, il a reproché au MR et à la N-VA de l' »orchestrer » afin d’occulter les « attaques contre les travailleurs ».

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