Georges-Louis Bouchez (MR). © BELGA

L’arroseur Bouchez arrosé

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

« C’est pas moi, c’est ma secrétaire! » Les excuses sont faites pour s’en servir, l’échevine montoise Mélanie Ouaili (PS) l’a bien compris, elle qui a été épinglée dans Sudpresse, le 19 septembre dernier, par le conseiller communal de l’opposition MR Georges-Louis Bouchez.

Tant pis si cela n’est ni très élégant, ni très consistant : où son assistante aurait-elle obtenu l’invitation au souper privé de sa cheffe, si ce n’est… de sa cheffe ? Pour le libéral, utiliser une adresse officielle et les services de son secrétariat pour convier entre autres le personnel de la ville à des festivités qui n’ont rien de professionnelles est une confusion des genres illégale.

« Ce que je dénonce, c’est l’utilisation de moyens publics à des fins personnelles », développait-il dans Sudpresse, précisant vouloir saisir la ministre régionale des Pouvoirs locaux, Valérie Du Bue (MR), pour rappeler à qui semble en avoir besoin les règles en la matière. « Ce qui a été fait s’appelle de la prise d’intérêt et c’est punissable pénalement, ajoute-t-il sur Facebook. Ce n’est pas moi qui ait (sic) créé cette incrimination pénale. Je demande juste son application. »

Y compris à lui-même ? Le 26 février 2016, celui qui était encore échevin empêché conviait le conseil communal montois à un « drink-lunch » pour ses 30 ans… via l’adresse « @ville.mons.be » de sa secrétaire. Celle-ci précisant même qu’une enveloppe était à disposition « au secrétariat de l’échevinat », pour ceux qui voudraient contribuer au cadeau. Encore une assistante trop entreprenante ? Nullement, répond l’intéressé. Pour qui les deux situations ne se ressemblent aucunement. Sa petite fiesta n’avait « rien de promotionnel », contrairement au souper de Mélanie Ouali qui « est une activité privée qui va générer des bénéfices pour le privé ». Non, lui a plutôt organisé un « team building » à destination des « agents de son service » (mais aussi au conseil communal et bien qu’il était alors « empêché »), qui se déroulait sur le temps de midi et où les invités n’ont « pas eu à payer un euro ». Sauf pour ceux qui ont contribué à l’enveloppe, évidemment.

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