Intervenir en Syrie : il faut un mandat de l’ONU

Deux des ministres les plus directement concernés, ceux des Affaires étrangères et de la Défense, Didier Reynders et Steven Vandeput, n’ont pas exclu vendredi l’éventualité d’une intervention militaire en Syrie dans le cadre de l’ONU, telle que suggérée jeudi par le président du CD&V, Wouter Beke, mais en insistant l’un sur la nécessité d’un mandat onusien et l’autre sur le coût d’une participation belge.

Interrogé à son arrivée au conseil des ministres hebdomadaire, M. Reynders (MR) a rappelé que tant le gouvernement que le parlement avaient toujours posé comme préalable l’existence d’un mandat du Conseil de sécurité de l’Onu autorisant une intervention en Syrie, un pays plongé depuis quatre ans dans une guerre civile qui a fait plus de 240.000 morts. « Nous allons donc encore tenter de convaincre la Russie » de ne pas mettre son véto à une résolution du Conseil de sécurité, a ajouté le chef de la diplomatie belge.

M. Vandeput (N-VA) s’est quant à lui dit prêt à envisager une intervention militaire en Syrie, mais en expliquant sur la VRT-radio qu’une participation belge exigerait des crédits supplémentaires pour son département. Le président du CD&V, Wouter Beke, a affirmé jeudi soir qu’une intervention militaire en Syrie devait être prise en compte pour résoudre la crise des réfugiés. « Il y a une organisation en Syrie et en Irak par rapport à laquelle la communauté internationale est, à mon avis, beaucoup trop passive et laxiste », a expliqué M. Beke, faisant référence à l’Etat Islamique (EI) lors de l’émission TerZake sur la VRT-télévision. M. Beke s’alignait ainsi sur son homologue du parti néerlandais Appel Chrétien Démocrate (CDA, opposition), Sybrand Buma, qui avait affirmé mardi que la question de l’afflux de réfugiés syriens en Europe ne pouvait être résolue qu’en intervenant en Syrie, en engageant éventuellement des troupes terrestres néerlandaises.

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