Rue Léopold à Liège, en 2010. © Belga

Il y a 5 ans, une explosion faisait 14 morts et une vingtaine de blessés à Liège

Quatorze personnes sont décédées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une explosion survenue dans la nuit du 26 au 27 janvier 2010 dans un immeuble à appartements de la rue Léopold, à Liège.

Dans la nuit du 26 au 27 janvier 2010, il est 01h45 du matin lorsque l’explosion survient dans le quartier Léopold, à proximité de la place Saint-Lambert, au coeur de la Cité ardente. L’explosion frappe l’immeuble situé au numéro 18 de la rue Léopold. L’immeuble voisin, le n°20, est également touché. Les façades s’écroulent peu après 07h00.

Un jeune couple présent sous les décombres du numéro 20 a, au lendemain de l’explosion, guidé les secours afin qu’ils puissent sauver la jeune Elena. Si la jeune fille a pu être sauvée, le couple a péri lors du drame. En raison de cet acte posé alors qu’ils se trouvaient eux-mêmes prisonniers des décombres, la ministre de l’Intérieur de l’époque, Annemie Turtelboom, a décerné à Alexis Robert et Vicky Storms la croix civique de première classe pour acte de courage et de dévouement à titre posthume.

Outre les victimes directes de cette explosion, on a dénombré près d’un demi-millier d’habitants qu’il a fallu reloger. Ajoutons à cela près de 90 immeubles frappés d’arrêtés d’inhabitabilité, c’est tout un quartier qui fut touché.

En hommage aux victimes, une stèle commémorative provisoire a été inaugurée rue Ferdinand Hénaux, face au lieu du drame, le jeudi 27 janvier 2011. Cette stèle provisoire est une tôle de deux faces en inox brossé. Elle a été conçue par Anne Rondia, architecte de la Ville de Liège.

À l’heure actuelle, l’instruction judiciaire se poursuit. Un rapport d’expertise établit un lien entre la catastrophe et un fait survenu quelques jours plus tôt. Des pompiers et des agents de l’association liégeoise du gaz étaient intervenus sur les lieux suite à un appel les informant de la présence d’une odeur de gaz. Ils n’auraient alors détecté aucune fuite.

Les experts évoquent aussi un manque de sécurité récurrent auquel le propriétaire du site ne remédiait d’aucune manière. Le dossier relate encore la présence dans l’immeuble du numéro 18 d’une conduite de gaz sauvage, mal connectée au réseau.

Cinq ans après l’explosion de la rue Léopold, à Liège, la juge d’instruction dispose d’un rapport du collège d’experts judiciaires de 112 pages. Mais à la suite de plusieurs demandes de récusation des experts judiciaires introduites par deux employés de la Ville de Liège, l’instruction est en stand-by. Aucune inculpation n’est, pour l’heure, intervenue.

Dès les premiers jours, la piste de l’attentat avait été écartée puis, après quelques semaines, l’hypothèse d’un suicide d’une locataire avait également été abandonnée. Il s’agirait d’une fuite accidentelle de gaz.

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