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Charles Michel veut moins de mandataires politiques

Le gouvernement fédéral est prêt à prendre sa part de responsabilité dans le débat sur la bonne gouvernance, a assuré le Premier ministre Charles Michel devant la Chambre. Le parlement a institué un groupe de travail dont les textes sont attendus à la fin juin. Le gouvernement est prêt à coopérer à ces travaux.

« Je ne vais pas mettre ma tête dans le sable », a répondu M. Michel aux questions de Raoul Hedebouw (PTB) et Hendrik Vuye (indépendant). « La démocratie est fragile et cela signifie que pour la défendre, la confiance du citoyen est nécessaire. Je suis conscient que la situation des dernières semaines nourrit un sentiment de méfiance à l’égard de la démocratie. »

La transparence sera l’un des sujets à traiter, au même titre que les conflits d’intérêts. Le Premier ministre a suggéré de s’inspirer de ce qui existe déjà dans le droit des sociétés (devoir d’information, retrait de l’administrateur en cas de décision qui le concerne, etc.). A propos des rémunérations, il a proposé d’identifier « les justes niveaux ». Et de se demander, à titre personnel, s’il n’y avait pas trop de mandataires dans un pays aux nombreux gouvernements et parlements. « Vous pourrez compter sur la coopération du gouvernement », a ajouté le Charles Michel.

Le chef du gouvernement a toutefois mis en garde les parlementaires contre la « démagogie », le « populisme » qui saperait « la confiance dans les institutions » et la tentation d’offrir en pâture l’honneur d’hommes et de femmes.

Les oreilles du président de la Chambre, physiquement au centre des échanges, ont sifflé. Le cumul de sa fonction avec un mandat chez Telenet -auquel il a renoncé- alimente la chronique depuis deux jours. « La démocratie a un prix. Manifestement, pour certains, ce prix est élevé », a ironisé M. Hedebouw au cours d’une intervention chahutée.

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