Charles Michel. © Belga

Charles Michel : pas un pays à deux vitesses, mais des modes d’expression différents

Le Premier ministre Charles Michel a réfuté mardi, sur le plateau de RTL-TVi, l’idée d’un pays évoluant à deux vitesses, à la vue de la mobilisation syndicale plus forte au sud qu’au nord du pays contre les politiques de son gouvernement.

« Je ne pense pas qu’il y ait un pays à deux vitesses, mais des modes d’expression différents », a affirmé M. Michel, alors que les actions de protestation se poursuivent dans les prisons, les chemins de fer, essentiellement au sud du pays, mais aussi dans les services publics voire la magistrature.

Il dit observer que le gouvernement reçoit certes des critiques mais aussi des encouragements de la part de la population, dus selon lui aux premiers résultats visibles des politiques menées par son exécutif.

Interrogé sur l’objectif avoué de certains syndicats de faire chuter son gouvernement, M. Michel a affirmé sa confiance en la solidité de son équipe. Il a réitéré son ouverture au dialogue et la nécessité des réformes. « Je me bats pour que dans quelques années, on ne soit pas comme la Grèce, comme l’Espagne », a-t-il lancé.

Quant au mannequin le représentant pendu sur la place de Mons lors des actions de la CGSP, Charles Michel a affirmé avoir « le caractère et le tempérament pour relativiser ce genre de choses, mais aussi un fils de 11 ans, et j’espère qu’il ne verra pas ces images ».

Le droit de grève « n’est pas absolu »

Le gouvernement fédéral reste ouvert au dialogue, a répété mardi le Premier ministre Charles Michel, à la suite des manifestations qui ont eu lieu dans le pays pour la sauvegarde des services publics. Le chef du gouvernement rappelle toutefois l’importance des réformes qu’il mène et dont il entend maintenir le cap.

« Le gouvernement fédéral reste ouvert au dialogue et à la concertation pour poursuivre les réformes entamées. Ces réformes sont indispensables pour garantir le financement durable de nos solidarités », a déclaré M. Michel dans un communiqué.

Selon lui, les réformes en cours dans services publics « visent à les projeter dans la modernité et à en assurer leur avenir ». Elles accompagnent les réformes des retraites, du marché du travail ou encore de la fiscalité qui portent leurs fruits, affirme-t-il en citant le chômage, le pouvoir d’achat, le recul des faillites, la résorption du handicap salarial, etc.

« Ces premiers résultats ne suffisent pas. Le chemin est encore long. Plus que jamais nous devons serrer les rangs et tous travailler dans la même direction pour favoriser la création d’emplois. C’est encore plus vrai après les attentats du 22 mars qui ont fait du tort à notre économie. Ne scions pas la branche sur laquelle le pays est assis. Le dynamisme économique et la création d’emplois nécessitent de la stabilité », a ajouté M. Michel.

Le Premier ministre réitère également le credo de son gouvernement en matière de droit de grève, qui « n’est pas absolu », et appelle au respect de la liberté de circuler et de travailler de millions de citoyens et d’étudiants qui ont besoin de se déplacer.

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